Monsieur le Sénateur-Président, vous m'avez invitée, en tant que parlementaire, à participer au débat qui aura lieu le 28 octobre sur la continuité territoriale. Malheureusement, cette date coïncide avec les discussions qui ont lieu à l'Assemblée Nationale sur le projet de loi de finances 2015 et notamment sur la mission travail, emploi et avec les discussions relatives à la solidarité, à l'insertion et à l'égalité des chances et enfin avec celles relatives à l'Outre-mer. Ces discussions sont autant d'occasions pour la députée que je suis d'attirer l'attention du Gouvernement sur les défis que nous devons relever dans ces domaines.
Vous vous êtes saisi du dossier de la continuité territoriale au moment même où le Ministère des Outre-mer, dans le budget de 2015, vient de repréciser certains aspects afin de mieux préserver le dispositif. Je n’exprimerais à ce sujet qu’un seul regret : que ce débat n’ait pas eu lieu beaucoup plus tôt, notamment en 2010, comme je l’avais demandé à l’époque avec mes collègues socialistes.
Ceci étant dit, je souhaite, par la présente, apporter ma contribution au débat qui s’ouvre demain au sein de votre Assemblée. J’ai eu l’occasion de le dire, la continuité territoriale est un sujet qui ne laisse aucun Réunionnais insensible : ni ceux qui vivent sur ce petit territoire qui est le nôtre et ni ceux qui ont été obligés de s’en éloigner pour des raisons professionnelles ou autres. Ce sujet ne peut donc nous diviser mais doit plutôt faire l’objet d’une réflexion approfondie.
En effet, la continuité territoriale telle que vous voulez l’aborder demain ne doit pas se limiter à un référendum sur l’aide au voyage de 360 euros pour tous. Nous devons saisir l’opportunité de ce débat pour lancer une discussion franche sur le prix du billet d’avion qui reste encore inaccessible à 75 % des Réunionnais.
Quand on sait que 42 % des ménages réunionnais vivent au-dessous du seuil de pauvreté, donc avec moins de 980 euros par mois et que plus de 30 % ont un revenu qui avoisine le SMIC, nous pouvons nous interroger sur la possibilité pour ces personnes de se payer tous les ans un billet d’avion alors que, souvent, les fins de mois sont déjà difficiles.
Je souhaite donc que ce débat soit l’occasion :
- de revoir le plafond de revenus définissant l’attribution de l’aide au voyage : si votre volonté est de créer un dispositif universel, il ne peut, pour des raisons de justice sociale, être appliqué de façon uniforme. L’aide au voyage doit faire l’objet d’une attribution en fonction des revenus du ménage.
- de faire un ciblage pour des motifs prioritaires : par exemple, vers des personnes qui évoquent des motifs de santé (accompagnement d’enfants malades pour le père) ou de décès d’un proche en métropole.
-d’évoquer la problématique de l’aide au voyage des Réunionnais qui vivent notamment sur le territoire national.
- enfin, que la transparence sur le prix du billet d’avion soit abordée. Car, de nombreux Réunionnais n’arrivent pas à comprendre, qu’en fonction des périodes, les billets passent du simple au double voire au triple alors même que les frais incompressibles ne varient pas, notamment s’agissant du carburant. Ils sont surtout déçus, alors que la concurrence a été ouverte avec l’arrivée d’une compagnie réunionnaise renflouée par les deniers du contribuable, que celle-ci ne soit pas plus compétitive.
Mes collègues de la majorité me rejoindront sur ces demandes et, j’en suis sûre, profiteront de ce temps pour enrichir le débat. Je souhaite terminer pour redire, Monsieur le Président, mon inquiétude sur l’emploi à la Réunion. Alors que nous avons près de 30 % de chômage dont près de 60 % chez les jeunes, je trouve regrettable que les dispositifs améliorés, mis en place par le Gouvernement, ne soient pas utilisés pour répondre à l’attente de nombreux chômeurs.
Je vous ai interpellé, en tant que chef de file de la majorité régionale dont la compétence pleine et entière est le développement économique, l’emploi et la formation professionnelle, comme beaucoup d’autres acteurs locaux en responsabilité dans ce pays, pour une union sacrée autour de ce sujet. C’est parce que ce défi majeur que nous avons à affronter ne mérite pas une polémique stérile que je suis ravie que le Préfet ait accepté de tenir une commission de transparence sur le sujet. J’espère que nous aurons l’occasion d’échanger nos points de vue mais surtout que nous trouverons ensemble des solutions sérieuses.
Il en va, Monsieur le Président, de la dignité des Réunionnais qui aspirent à voir leur avenir un peu moins sombre.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Sénateur- Président, mes sincères salutations.
Monique Orphé
Si c'est ce qu'elle fait à l'Assemblée Nationale en votant tous les textes sans en comprendre le sens et encore moins si c'est bon pour la Réunion, il est préférable qu'elle ait voir les sénateurs.
en effet, cette dame ne sait répondre qu'à "cochon vole ? cochon vole". pour elle Monsieur Hollande dit que la vérité et même quand il fait une reculade ce n'est pas une reculade mais un pas en avant. C'est beau le dévouement pour le Président.
Un président incompétent
Il apparaît aujourd’hui que c’est le contribuable réunionnais qui est devenu le principal financeur du dispositif dit de continuité territoriale. Une situation qui est anormale et injuste
Didier Robert a annoncé sa volonté de se retirer du financement d’autres secteurs de compétences comme l’université, le logement où l’éducation.
On ne peut accepter que des priorités essentielles pour le développement de La Réunion comme l’université ou l’éducation soient sacrifiés sur l’autel de la continuité territoriale
et voilà, maintenant, on retrouve les copieurs !!!!
on a bien l'impression en lisant votre courrier que vous reproduisez ( à peu près) la même conduite que le T.R !!!!
comme par hasard, vous n'avez pas assisté à l'assemblée nationale concernant un amendement au projet de loi de finances visant à augmenter le plafond de la défiscalisation dans le logement intermédiaire n'a pu être défendu.
Arrêtez de nous prendre pour des ignares !!!!
Monique Monique.. arrete !
Vous exprimez beaucoup d'inquiétudes Mme Orphée mais vous êtes députée non ?
Que faites vous ?
Arretez de vous poser des questions ! Le moment est opportun pour agir n'est ce pas ?
Alors faites le ! Vos mandats vous donne pouvoir !
Mais vous n'êtes pas assez bonne en politique pour prendre les devants !
Comme à votre habitude et celle de tout le PS, vous ne pouvez vous empechez de faire de la récupération !
Vous regrettez que le débat n'ait pas eu lieu avant .. ! Vous lachez l'affaire très vite je trouve !
Attirer l'attention du Gouvernement ?
Vous savez faire ca vous Mme Orphée ?
Ah Monique se réveille !