Après une parenthèse cohérente dans la NUPES et le NFP, le P.S s’égare de nouveau en validant la trajectoire budgétaire gouvernementale pleinement militaire, la vérité nous ramène malheureusement à la réalité car le lendemain du vote du budget de la sécurité sociale avec la complicité des socialistes. Le Président Emmanuel Macron annonce depuis la base militaire française au Quatar la construction d’un nouveau Porte-Avion Militaire pour un coût de 10 milliards d’euros et, par ce soutien concret, fragilise tout le camp progressiste - jusqu’à La Réunion.
A la fin d’une succession de renoncements, ils votent la motion de censure contre le gouvernement Lecornu pour ensuite tomber “ dann’ lo vouv socialistes” et voté le budget de la sécurité sociale une incohérence totale en politique! Les socialistes ne peuvent plus se cacher et fait donc désormais pleinement partie de la majorité gouvernementale, non pour éviter “le chaos”, mais pour suivre la ligne d’un exécutif qui fait reculer les droits sociaux, abîme les services publics et repousse la bifurcation écologique. En instaurant la loi dite spéciale cela aura un coût de plus dix milliards d’euros que vont payer les contribuables merci à nos camarades socialistes et les verts ils se voient tous présidentiables avant d’être mûre !
Toutes les lignes rouges ont été franchies: taxe Zucmann enterrée, abrogation puis suspension de la réforme des retraites, suppression des APL, AME et minimas sociaux remises en cause, impôts sur les supers profits abandonnés: est-ce réellement du pragmatisme ou un vide politique caractérisé? C'est François Hollande qui oriente les socialistes dans cette direction afin de régler son compte avec Jean-Luc Mélenchon et LFI!!
Tout serait mieux et plus raisonnable que la LFI: absurde réflexe pavlovien, sans autre projet que d’être la béquille institutionnelle du gouvernement Lecornu. Ce qui ne présente aucune singularité alternative et donc est très peu lisible pour l’électorat.
A l’approche des municipales, cela brouille le paysage politique. Comment convaincre un électeur perdu par certains qui jouent contre leur camp?
Le P.S est désormais sous l’emprise de son aile droite, elle-même alignée sur Place publique et la perspective d’une candidature Raphaël Glucksmann à la présidentielle.
Son pari est perdu d’avance, ses grandes conquêtes sont illusoires. Il nous enferme dans une fable politique, un “vouv”, pour lequel les militants ne cachent pas leur incompréhension. Sauver un gouvernement libéral, corriger ses politiques publiques (budget): vu la composition de l’assemblée nationale, c’est une illusion technocratique; sans le R.N - ni FI, le bloc central avec ou sans le P.S reste supérieur, de sorte que ses conquêtes sociales sont des contes pour enfants, une fiction pour éviter la dissolution mais qui profite au R.N.
Ce pari est fou car on ne peut apprivoiser le pouvoir en refusant de la combattre.
Mais, à vouloir sauver le centre, à force de chercher une respectabilité introuvable, il perd l’essentiel, la gauche: c’est-à-dire la capacité à représenter celles et ceux qui attendent un changement radical et donc une alternative politique crédible. Dans l’affrontement direct avec l’extrême droite qui a commencé, la guerre des gauches est malvenue, et le retour des électeurs sera cauchemardesque. Il prendra des allures de gueule de bois.
FDGR
