Que reste-t-il de cette visite placée sous haute tension ? De belles images de danseuses Mahoraises en tenue traditionnelle, qui ont reçu la promesse d'être engagées dans la perspective d'un grand débat/debaa. Une arrivée sous la flotte, avec des troupes au garde-à-vous, dont certains commentateurs politiques laba déor se posent encore la question sur la symbolique.
D’abord, cette volée de bois vert, ou plutôt ce boucanage intempestif de gilets jaunes pacifiques tentant vainement d’apercevoir leur "idole" au rond point de Gillot.
Qu’est-ce qu’une chose, que ce machin "Choooose" dont personne n’a jamais entendu parler. Une réunion entre startupper, challenger... sans compter ce hub : autre anglicisme destiné à embrouiller l’esprit de non initiés. Une " séquence " (mot à la mode) entre grozozo des hautes sphères, dans le but de leur faire miroiter les avantages à investir ici.
Quoi de mieux qu’une vérité de monsieur de La Palice pour convaincre les chômeurs, retraités, pov boug, que leur vie sera changée, grâce à la concurrence ; quand on sait que kaparèr accaparent Tout à la Réunion.
Puis, ce système de sécurité hors-norme confinant les gens chez eux, les obligeant à montrer patte blanche dans la rue. Des FDO armés jusqu’aux dents, forts en nombre dans une Réunion bunkérisée. Jamais vu ça !
Fan zone aménagée pour le fan club, et rien d’autre !
Et cette façon d’amener (pousser parfois) des enfants en offrande, soulevés de terre, à l’insu de leur plein gré, telle cette petite fille au regard apeurée, qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait.
Encore cette manie de pénétrer dans l’espace intime des autres sans y être invité, au risque de gagne parfois in rès trankil, du genre : "Touch pa moin. Tire out main !"
Les échauffourées, les désordres nocturnes du deuxième jour... c’est habituel dans ces quartiers. Rien à voir avec la visite. Non, non et non !
Heureusement qu’un jeune enfant plein de fraîcheur, nommé Soan, à la voix cristalline, réussit à faire vibrer la Réunion. Heureusement que le volcan a pété au bon moment, le temps de nous faire oublier la vie chère, et le reste ....
Marie Claude Barbin
Des mots encor des mots et toujours la bassese de nos élus qui brillent par leur inefficacité révolution révolution quand tu nous tiens