Mardi 14 octobre, la publication au Journal officiel des cinq arrêtés du 6 octobre 2025 acte la réforme des diplômes d’État de travail social : assistant de service social, éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, éducateur technique spécialisé, conseiller en économie sociale familiale (Photo : rb/www.imazpress.com)
Pour la Fédération nationale des éducateurs et éducatrices de jeunes enfants (FNEJE), "l’État vient de mettre fin aux diplômes d’État du travail social de niveau 6".
Avec cette réforme, la formation pratique des éducateurs de jeunes enfants passe de 60 à 55 semaines de stage ; les indicateurs de compétences sont centrés principalement sur la famille et non sur l’action éducative envers le jeune enfant ; le mémoire de recherche disparait au profit d’un dossier d’analyse du parcours de formation et de réflexion sur le métier de 25 à 30 pages, contre 40 à 45 pour un mémoire.
Pour rappel, le DEEJE était créé justement pour rassembler toutes les formations de jardinières d’enfants qui étaient délivrées dans diverses écoles partout en France et garantir une formation commune nationale.
Si le 11 février 1973 marque le début d’un DIPLÔME D’ETAT pour le métier d’EJE, le 6 octobre 2025 restera la date de la FIN du DIPLÔME D’ETAT du métier d’EJE. Nous voilà donc revenus 53 ans en arrière.
Cette réforme engendre un véritable appauvrissement de la formation, la perte des spécificités des métiers du travail social, et un désengagement de l’État (avec la mise en place de "diplômes d’écoles" n’assurant plus l'homogénéisation de la formation).
En tant que travailleur social, M. le Député, rappelle la spécificité de chaque métier du travail social, et de celui d'éducateur et d'éducatrice de jeunes en particulier, ainsi que le rôle central joué par les travailleurs sociaux pour la cohésion sociale. M. le Député partage à Mme la Ministre sa vive inquiétude à l’égard des conséquences de cette réforme, en particulier pour l'attractivité des métiers du social déjà fortement dégradée.
