Tribune libre de Isabelle Erudel

Mois de novembre, trois combats

  • Publié le 26 novembre 2025 à 12:44
  • Actualisé le 26 novembre 2025 à 13:19
Isabelle Erudel

Le mois de novembre est chaque année un moment essentiel pour rappeler trois combats qui, bien qu’ils soient mis à l’honneur ce mois-ci, doivent nous mobiliser chaque jour.

Le mois de novembre est chaque année un moment essentiel pour rappeler trois combats qui, bien qu’ils soient mis à l’honneur ce mois-ci, doivent nous mobiliser chaque jour.

La lutte contre le harcèlement scolaire, le 06 novembre

La défense des droits de l’enfant, le 20 novembre

Le refus absolu des violences faites aux femmes, hier, le 25 novembre.

- Harcèlement scolaire : un combat de chaque instant. Le harcèlement touche des enfants, des adolescents, parfois très jeunes, et laisse des traces profondes.

Le département agit, notamment avec la mise en place d’un groupe de travail sur le sujet, qui va permettre de renforcer le programme PHARE de l’éducation nationale.

Nous le savons : la lutte contre le harcèlement ne se gagne que collectivement — établissements scolaires, familles, institutions et associations.

- Droits de l’enfant : protéger, accompagner, garantir l’avenir Le 20 novembre, nous avons célébré la Journée internationale des droits de l’enfant.

Pour un Département, cette date prend un sens particulier, parce que la protection de l’enfance est l’une de ses missions premières.

Nous sommes mobilisés :

- Pour garantir la sécurité des enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance, l’ASE;
- Pour soutenir les assistants familiaux et les professionnels du terrain ;
- Pour renforcer la prévention, dès la petite enfance ;
- Pour développer des dispositifs adaptés aux jeunes les plus vulnérables.

Je voudrais saluer une initiative de la maison départementale du Port en partenariat avec la Cité Éducative. Mardi dernier, le 18 novembre, la MD du Port a organisé un séminaire dédié à un enjeu essentiel, sensible et profondément collectif: la Prévention et la protection de l’enfance. Le but étant de se réunir pour mieux se connaître pour mieux identifier les partenaires, à présenter les actions réalisées et à apprendre à coopérer.

La sécurité, le bien-être des enfants ne relèvent pas d’un seul service, d’une seule institution, ou d’un seul métier. Ils dépendent de notre capacité à travailler ensemble, à croiser nos expertises, et à construire des réponses cohérentes, humaines et adaptées.

Une réussite qui devrait peut être être déployée sur d’autres territoires.

Protéger les enfants, ce n’est pas seulement répondre à l’urgence : c’est préparer leur avenir, leur offrir la possibilité de grandir dans la dignité et le respect de leurs droits.

- Violences faites aux femmes : tolérance zéro La violence faite aux femmes est une violation des droits humains. C’est une urgence sociale, une urgence de santé publique, une urgence collective.

Derrière les chiffres, il y a des vies.

Derrière les statistiques, il y a des femmes qui vivent dans la peur, dans le silence, dans les blessures que personne ne voit.
Des femmes dont la parole a été trop souvent mise en doute.
Des femmes à qui l’on a parfois demandé de se taire, de minimiser « lé pas si grave ! », de comprendre, de pardonner.
Et avant de parler de coups, avant de parler de drames, il faut comprendre une chose essentielle : la violence commence souvent bien avant.
Elle commence par des mots.
La violence des mots, la violence psychologique.
La violence psychologique, c’est invisible... mais c’est réel.
Et c’est souvent le début de tout le reste.
Si on veut changer les choses, c’est ici, maintenant, que ça se joue.
Dans nos relations, dans nos discussions, sur les réseaux sociaux, dans la manière dont on parle aux filles, aux femmes, et aussi dans
la manière dont on accepte — ou pas — qu’on parle à nos amies, nos sœurs, nos camarades.
On doit être capables de dire : “Stop.
Tu ne peux pas parler comme ça.
Tu ne peux pas traiter quelqu’un que tu dis aimer de cette façon.”

Ce jour nous rappelle avec force l’ampleur d’un phénomène qui n’épargne aucun territoire. Là encore, le Département a une responsabilité majeure, et assume cette responsabilité : En soutenant les associations d’accompagnement et d’hébergement ;
En formant les travailleurs sociaux à repérer, écouter, orienter ;
En renforçant les dispositifs d’alerte et de mise à l’abri ;

En développant des actions de prévention auprès des jeunes.

Notre message est clair : aucune violence n’est acceptable.

Volonté d’agir : un engagement durable
Face à ces trois enjeux – le harcèlement, les droits de l’enfant, les violences faites aux femmes – le Département doit continuer à affirmer des principes : il agit, il se dote d’outils, il finance, il accompagne, il innove. Continuer : à renforcer nos équipes, à soutenir nos partenaires, à sensibiliser, former, protéger, et à faire de la prévention un pilier de notre action publique.

Parce que la protection de chacun — et d’abord des plus vulnérables — est le cœur de notre mission.

Isabelle Erudel

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