Ce 20 mars 2016 a eu lieu le premier tour de la primaire à droite. Marc Marie, un lecteur, a souhaité publier un courrier. Il se décrit comme un "socialiste désabusé". Nous publions sa tribune en intégralité ci-dessous.
Ouvrons les yeux !
Dimanche 20 mars 2016 élection des primaires de la droite, du centre ouverte à tous et toutes. Chaque votant devait s’engager par écrit sur les valeurs républicaines de la droite et du centre, ils ont signé… L'intégrité d'un homme ne se mesure malheureusement plus à ses actes et à ses paroles, à ses engagements : même le militant de base imite son élu qui… tristement, magouille.
Combien se sont déplacés à l’appel de la sirène socialiste qui les incitait à fausser les résultats de la primaire de l’opposition ? Combien se sont levés et sont allés voter Juppé afin de tuer dans l’œuf les aspirations présidentielles renouvelées du "vilain" Sarkozy ? Et pour quel résultat ? Mauvaise pioche ! Une droite plus rigoureuse émerge avec Fillon tandis que Juppé traîne toujours derrière lui les casseroles de son exil canadien que lui a valu son dévouement à la cause chiraquienne.
Il me paraît aujourd’hui évident qu’en mai 2017, nous aurons dans "le pays des droits de l’homme", une présidence d’extrême droite ou au moins de droite. Nous semblons foncer tout droit vers un nouveau 2002… Mais ils risquent d’être nombreux, ces gens de gauches, à voter blanc plutôt que de voter "contre"… Quel candidat sera capable, in fine, de motiver le centre et ce qu’il reste de la gauche, de les inciter à se rendre aux urnes ? C’est l’incertitude la plus totale !
Poursuivons… En 2012, François Fillon, juste après les élections affirme : "Si la France était une entreprise, elle serait en cessation de paiement". Il a été le seul à avoir la lucidité et le courage de le dire, à l’époque. Cela m’interpelle ! Cela me fait aussi sourire : Monsieur Filloche, socialiste de son état, nous informe il y a une quinzaine de jours, que les 500 plus grandes fortunes françaises possèdent, à elles toutes, autant d’argent que le budget Français d’une seule année. Personne ne le contredit. Personne ne fait rien… Cherchons l’erreur. On espère peut-être faire oublier cette information en ne la relevant pas… Notre gouvernement, socialiste, pas plus que le futur gouvernement, de droite ou d’extrême droite, ne touchera jamais à la haute finance, nous le savons tous !
Suivant le chemin sur lequel François Fillon a attiré notre attention, la France continue à emprunter et se trouvera bientôt dans le même cas de figure que la Grèce. Nous approchons du bilan catastrophe. Les banques refusent les prêts à 1% et prêtent à 6% . Qui va payer les pots cassés ? En cas de récession économique, les premiers à trinquer seront comme d’habitude les retraités. Il leur faudra se serrer la ceinture : entre les réductions des prestations sociales et les augmentations des charges, leurs revenus vont chuter de 40 et 50%, au moins. Les fonctionnaires aussi seront touchés et toute notre économie s’effondrera. (Une petite pensée au passage pour nos amis grecs, La Grèce ce n'est pas si loin).
N’est-il pas grand temps de se réveiller et d’ouvrir les yeux sur ce qui nous attend ? Pour cela, il nous faut, tout d’abord, faire un petit retour en arrière… Toute la génération des plus de 60 ans, de ceux que certains appellent "les bobos", se souvient de mai 1968. Les "soixante-huitards" avaient alors osé défier le pouvoir établi et osé combattre pour des valeurs : la liberté et une aspiration à former un "grand tout" avec "l’autre". C’est à ce titre qu’ils demandaient que, dans les écoles, les garçons et les filles puissent étudier côte à côte et se mesurer les uns aux autres dans leurs apprentissages. Ces jeunes, désormais nos "anciens", descendront dans la rue, car ils n’ont plus grand chose à perdre. Et les jeunes aujourd’hui, qui n’ont rien, risquent fort de les suivre, avec toute la force du désespoir d’un avenir inexistant. Beaucoup de ces jeunes seniors sont encore dans une forme que n’avaient pas connue les générations précédentes, usées par les guerres, la misère et les privations. Il reste à espérer que lors de ces débordements futurs, la police évitera de nous frapper, qu’elle nous rejoindra puisque notre combat n’est, finalement, pas bien différent du leur : un combat pour la dignité, pour le respect de chacun.
Marc Marie, socialiste désabusé, soixante-hui tard mais pas bobo…
Pour François Fillon, la communauté musulmane dont les femmes se couvrent par pudeur, sont des sauvages
Apparitions télé, déclarations tout azimut, tweets, etc, le grand vainqueur du premier tour de la primaire de la droite et du centre se sent pousser des ailes.
Galvanisé par cette première place à laquelle il n’avait probablement jamais rêvée, François Fillon se dévoile et derrière ce côté lisse se cache un “bad boy” qui ne craint plus de dire tout haut ce qu’il a longtemps pensé tout bas.
Et il faut reconnaître qu’il a su s’imposer discrètement mais efficacement & qu’il est enfin sous les projecteurs sa vraie nature refait surface.
Dans un tweet qui date pourtant de janvier 2016, Fillon n’y va pas par quatre chemins en écrivant : « Faut-il rappeler aux sauvages, qu’en Europe les femmes ne sont pas objets qu’on violente ou qu’on couvre de noir ! »
C’est bien François Fillon qui étale toute sa haine publiquement et nous n’avions rien vu venir. En quelques mots, il fait des musulmans, des « sauvages » qui « violentent » leurs femmes tout en leur imposant de se « couvrir de noir »
Oui personne ne l’avait vu venir sous ses airs de “Monsieur propre”, d’ailleurs ne lui doit-on pas une autre de ses déclarations tonitruantes dont il a le secret.
« Non, La France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord, »
L’image du candidat se fissure de plus en plus et laisse apparaître le vrai visage de François Fillon, un peu de Nicolas et beaucoup de Marine...