(Photo Mayotte photo RB imazpress )
Le 5 avril 2023, le Président Français entame une visite de 3 jours en Chine. A la fin, les deux parties ont publié une déclaration commune en 51 points. Un long paragraphe est consacré à la "sécurité et la stabilité dans le monde". En premier lieu, les deux parties estiment que "les divergences et les différends entre Etats doivent être réglés de manière pacifique par le dialogue
et les consultations" . Elles affirment œuvrer "ensemble à la recherche de solutions constructives, fondées sur le droit international".
Or, selon des informations publiques, le gouvernement français prépare une attaque armée contre une population estimée indésirable à Mayotte. Du nom de Uwanbushu, l’opération prévoit d’expulser 20 000 personnes vers l’île voisine Anjouan et de raser leur habitat précaire. C’est ainsi que le gouvernement entend assurer la sécurité du territoire dont il a la charge.
Nous sommes persuadés que la France peut régler un tel problème sans passer par la force armée. Nous proposons au gouvernement de mettre en application la proclamation officielle internationale de son président : le dialogue et la concertation. Il est possible de traiter, avec humanité et pragmatisme, le principe fondamental de la liberté de circulation des biens, des capitaux et des personnes.
Comme beaucoup de pays européens, il y a 500 ans, la France est "partie" à la conquête du monde, commettant les crimes les plus abominables. Finalement, elle revendique "Liberté, Egalité, Fraternité", mais sans réfléchir à son application Universelle. Pour les populations conquises et soumises alors, ces principes n’existent pas. Dans ce cas, quelle Fraternité ? Quelle Égalité ?
Et actuellement, dans un monde de plus en plus interconnecté et sans frontière, peut-on raisonnablement croire que la sécurité vicinale peut être contrôlée à 10 000 km ?
Une considération holistique de la situation, ainsi que la concertation montreront que la France a pris réellement conscience des nouveaux enjeux de la paix et de la sécurité dans le monde. Les "puissants" doivent réconcilier les peuples meurtris par les blessures et les divisions qu’ils ont créées, et non les amplifier.
Stop aux massacres ! Stop à la domination !
Le Mouvement Réunionnais Pour la Paix unit sa voix à toutes celles qui se sont déjà élevées pour demander au gouvernement français d’agir autrement que par la force, les armes et l’humiliation pour rétablir la sécurité à Mayotte et dans la mer comorienne.
Pour Le Mouvement Réunionnais Pour la Paix,
Julie Pontalba et Nathalie Etheve-Merlac.