Tribune libre du député Jean Hugues Ratenon

Pauvreté : Macron supprime l'outil mais pas le mal

  • Publié le 5 novembre 2019 à 18:35
  • Actualisé le 5 novembre 2019 à 18:37

Au 1er janvier 2020 : il n'y aura plus de pauvres en France. Macron, le Président des riches l'a décrété. Et pour cause : il a décidé de supprimer l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes).

Un outil crée par la loi d’orientation de juillet 1998 composé de représentants de grandes administrations publiques mais aussi des chercheurs et universitaires ainsi que des personnes du monde associatif et qui a permis depuis 20 ans d’éclairer le débat public sur la réalité de la pauvreté en France par la publication de rapports, d’études et de tableau de bord annuel.

Une pauvreté qui touche 9 millions de personnes en métropole ; 342 000 à la Réunion.

Selon l’INSEE, en 2018 : 400 000 français ont basculé dans la pauvreté. C’est à la suite de ce rapport que le premier ministre a annoncé la suppression de cet observatoire, quelques jours après la journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre. Tout un symbole.

C’est cet observatoire qui a démontré qu’il n’était pas possible de vivre décemment en dessous de 1500 euros pour une personne seule. On est donc loin des chiffres officiels qui fixent ce seuil métropolitain à 1026 euros.

TOUTES les politiques ont échoué jusqu’ici et celle menée depuis 2017 par Macron a aggravé le phénomène. C’est l’échec de son plan pauvreté mais il peut se féliciter que ses amis les riches sont encore plus riches.

A ce rythme-là : il va bientôt supprimer Pôle emploi pour ne plus voir les chômeurs ; supprimer l’Insee pour qu’il n’y ait plus de problème de logements, d’inégalités…

Macron vient d’inventer un nouveau remède : casser le thermomètre.  Nous devons tous nous mobiliser contre cette volonté de rendre invisible des millions de personnes qui souffrent, ces " gens qui ne sont rien ".

Nous devons tous nous mobiliser pour mettre fin à la stigmatisation des pauvres.

guest
1 Commentaires
Ti caf bord mer
Ti caf bord mer
4 ans

la mondialisation a encore de beaux jours devant lui des pauvres dans un pays riche c'est un comble mauvaise répartition des richesses a méditer