Tribune libre de la CGTR

Que fait le GHER pour protéger nos aînés ?

  • Publié le 16 décembre 2025 à 15:58
  • Actualisé le 16 décembre 2025 à 16:01
GHER hopital saint-benoit

Depuis quelque temps, les soignants expriment une forte inquiétude face à la dégradation des conditions de prise en charge, liée à une réduction des effectifs soignants au sein du GHER. Cette situation interroge légitimement : jusqu’où cette organisation peut-elle aller sans mettre en difficulté les équipes et les patients ? (Photo www.imazpress.com)

Aujourd’hui, de nombreux services se retrouvent en tension importante. Le SICS ne semble plus en mesure d’assurer pleinement sa mission de remplacement, les personnels étant régulièrement affectés d’office aux services en difficulté afin de garantir la continuité des soins.

Dernier exemple en date : l’USLD. L’effectif actuel est de 4 aides-soignants (3 en 12h et 1 en 7h30) pour 30 patients, dont une majorité nécessite la présence de deux soignants pour les soins. Cette semaine, la situation s’est encore dégradée avec des effectifs parfois réduits à 3 soignants, en raison de plusieurs absences simultanées (arrêts maladie, congés, congé maternité), y compris chez les IDE.

Malgré la solidarité de l’équipe pluridisciplinaire et la mobilisation de soignants sur leurs temps de repos, la fatigue physique et morale est très présente, et l’épuisement professionnel est là ! L’encadrement de proximité met en œuvre toutes les solutions possibles pour faire face, dans un contexte de marges de manœuvre extrêmement limitées.

Pourquoi faire des formations Humanitude si ce n’est que pour avoir un Label alors que dans la réalité il existe une maltraitance institutionnelle qui oblige les soignants à aller à l’encontre de ses principes.

Par ailleurs, le manque d’effectif impacte directement les activités quotidiennes programmées par l’équipe pluridisciplinaire de rééducation, au détriment des patients. Les familles ont elles aussi constaté cette situation et expriment leur inquiétude face à la diminution du temps de présence des soignants auprès de leurs proches.

Les soignants sont de plus en plus épuisés, d’autant plus qu’ils sont régulièrement sollicités pour assurer des remplacements au sein du pôle, sans que la réciproque soit toujours possible.

Qu’attendons-nous : un nouveau fait divers de maltraitance ? Pourquoi volontairement détruire la qualité de vie au travail et la qualité des soins ? Et pourquoi est-ce toujours aux soignants de payer le prix des coupes budgétaires ?

La CGTR demande en urgence le renforcement de l’équipe soignante de l’USLD, afin de garantir la sécurité des patients, la qualité des soins et la santé des professionnels.

Pour le Bureau de la CGTR du GHER

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