À l’occasion de l’élection à la tête du comité national olympique d’une femme, l’ancienne nageuse zimbabwéenne, Kirsty Koventry, devenue première femme à présider le CIO en 131 ans d’existence, l’UFR fait le triste constat du manque de femmes dans les instances dirigeantes sportives à la Réunion. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
La conférence régionale du sport et la conférence des financeurs du sport à la Réunion, installées le 30 octobre 2024 sont présidées par des hommes.
En 51 ans d’existence, le comité régional olympique et sportif Réunion, le CROS n’a vu qu’une seule femme à sa tête : Monique Cathala.
Le CREPS de la Réunion est dirigé par des hommes.
À la tête des ligues et comités on trouve majoritairement des hommes. Chez les dirigeants de ligues et comités sportifs, 83% sont des hommes contre seulement 17% de femmes.
Même si 11 ligues et comités sont présidés par des femmes, des efforts restent à faire, et en matière d’accès des filles et des femmes au sport aussi !
Pourtant, en ce qui concerne le taux de pratique, les chiffres sont révélateurs : selon l'INSEE, environ 76 % des femmes (un peu plus de 270 000) et 86 % des hommes (un peu plus de 260 000) pratiquent une activité physique et sportive (APS) sur notre île. En proportion, les hommes sont donc plus nombreux à pratiquer une APS que les femmes même si les chiffres bruts pourraient de prime abord nous faire penser le contraire.
A La Réunion, seulement 9% des habitantes réunionnaises disposent d'une licence sportive contre près de 13% des françaises à l'échelle nationale.
Au CREPS de La Réunion, 34% des sportifs sont des filles et 66% des garçons.
Au JOP, au niveau de la délégation de l'équipe de France et au niveau des représentants réunionnais, il y a eu 9 hommes et 5 femmes.
Chez les bénéficiaires des bourses d'études sportives (ARESM et BRESUP) ont été comptés 113 bénéficiaires dont 79 garçons et 34 femmes, soit un rapport de 43,04% de femmes.
Si ces chiffres montrent la réelle implication des femmes dans le sport à La Réunion, ils montrent aussi que ces espaces, et surtout à la tête des instances, demeurent genrés.
La pratique sportive concerne tout le monde, et la recherche de la performance n’est aucunement un apanage exclusivement masculin.
L’UFR appelle l’ensemble des acteurs à se mobiliser pour que les femmes réunionnaises soient mieux représentées. Il s’agit là d’un enjeu d’émancipation, d’épanouissement et d’égalité.