![Saint-Denis : le réfectoire du collège Mahé Labourdonnais incendié, une plainte va être déposée [?]](https://imazpress.com/medias/source/0795735001732255428.jpg)
C’est avec colère que j’ai appris le saccage du réfectoire du collège Les Deux Canons ce dimanche soir. Quatre individus ont choisi de s’en prendre à un lieu qui n’a jamais été un simple bâtiment, mais un espace vital pour nos enfants. En quelques minutes, c’est l’un des lieux de vie de l’établissement qui a été frappé, sans aucune considération pour les 1 014 élèves qui y étudient, y mangent, y vivent (Photo d'illustration : sly/www.imazpress.com)
Le collège, construit en 1972 et classé REP+, accueille chaque jour une jeunesse qui mérite protection, stabilité et respect. Et parmi eux, un très grand nombre dépend de la demi-pension pour avoir un repas complet, équilibré, structurant. Pour beaucoup d’entre eux, le réfectoire n’est pas un service secondaire : c’est un pilier de leur quotidien, un élément essentiel de leur équilibre.
Qu’on ne s’y trompe pas : s’attaquer à un réfectoire scolaire, c’est s’attaquer à nos enfants.
C’est frapper là où l’on devrait, au contraire, renforcer.
C’est toucher le cœur d’une communauté qui se bat, chaque jour, pour offrir à nos marmailles un avenir meilleur. S’attaquer à un établissement scolaire, c’est toucher à ce que chaque enfant a de plus précieux : l’accès à l’éducation et ce droit fondamental qui contribue à l’insertion de tout un chacun dans notre société. Je condamne donc avec la plus grande fermeté ce geste inacceptable.
Cet acte n’est pas un « simple » vandalisme. C’est une violence absurde, gratuite, qui met en péril la scolarité, le bien-être et la dignité des élèves, des parents et du personnel qui se dévoue sans relâche pour maintenir un cadre éducatif solide malgré les difficultés sociales.
Je tiens à exprimer mon soutien total à toute la communauté éducative du collège Les Deux Canons, éprouvée mais déterminée. Je salue la résilience des équipes qui, malgré le choc, se mobilisent pour assurer la continuité de la mission éducative. Et j’appelle les autorités compétentes à agir : prévenir, sécuriser, réparer, pour que chaque enfant puisse retrouver un cadre digne, stable et sûr.
J’attends de l’enquête qu’elle avance avec rigueur et rapidité. Les responsables doivent être identifiés et répondre de leurs actes. Parce que laisser passer cela, c’est accepter que nos écoles deviennent des cibles. Et cela, nous ne pouvons pas l’accepter.
Plus que jamais, cet événement doit renforcer notre volonté collective : protéger nos établissements, défendre nos enfants, préserver nos lieux d’apprentissage. Un acte violent ne peut pas et ne doit pas affaiblir notre engagement.
Je fais appel au civisme de chacun(e), à la vigilance des familles, au courage des équipes pédagogiques et encadrantes pour continuer à œuvrer pour nos enfants, pour qu’ils deviennent les adultes responsables de demain.
Nos établissements scolaires ne sont pas seulement des bâtiments : ce sont des refuges, des tremplins, des promesses. Protégeons-les ensemble.
Monique Orphé
Conseillère départementale de La Réunion