Ce mercredi 31 mai, la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale examinait la proposition de loi déposée par le groupe LIOT dont l’article 1er consistait à abroger le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Par un coup de force anti-démocratique, les députés Renaissance et Les Républicains ont empêché l’examen régulier de cette proposition de loi. Le PLR dénonce un scandale démocratique.
Le 8 juin, l’Assemblée nationale devait examiner en hémicycle la proposition de loi du groupe LIOT, avec le soutien de la NUPES, qui visait à abroger la principale mesure de la réforme des retraites : le passage de l’âge légal de départ en retraite de 62 ans à 64 ans. Bien conscients qu’ils n’avaient pas la majorité, Emmanuel Macron, son gouvernement et ses députés ont déployé tout un arsenal de dispositifs pour barrer la route à cette proposition de loi.
Pire, durant cette séance en commission, le principe même du droit constitutionnel d’amendement a été refusé aux députés de l’opposition. Il s’agit là d’un précédent extrêmement grave pour notre démocratie. Non membres de la Commission des affaires sociales, les députés PLR Karine Lebon et Frédérik Mayo n’ont pour cette raison pas pu prendre part au vote. Ils soutiennent évidemment la proposition initiale du groupe LIOT qui était le dernier espoir d’avoir un vote démocratique sur cette réforme massivement rejetée par la population.
La macronie n’en n’est plus à son coup d’essai, après avoir déployé lors de l’examen initial de la réforme des retraites l’article 49-3, le 47-1, le 44.2, le 44.3, elle entend désormais user de l’article 40 de la Constitution pour déclarer irrecevable cette proposition de loi lors de son examen en séance. Les députés vont donc à nouveau être privés du rôle qui leur a été confié lors des élections législatives, à savoir : représenter la population en votant les lois.
Pire, les porte-voix d’Emmanuel Macron et de son gouvernement se réjouissent aujourd’hui du blocage de la proposition de loi du groupe LIOT. Comment un gouvernement peut-il se réjouir de contraindre un pays et une population à subir une réforme rejetée massivement ? Comment un gouvernement peut-il assumer d’user de manoeuvres pour empêcher un vote démocratique ?
Comment un pouvoir peut-il se cacher derrière des arguments fallacieux pour faire passer en force une réforme rejetée par 93% des actifs ? Le PLR dénonce avec vigueur cette entrave à la démocratie. Nous appelons à soutenir la mobilisation populaire et les initiatives lancées par l’intersyndicale qui prévoit une grande journée de grève et manifestation le 6 juin prochain.
POUR LA REUNION
Quand l'état fait des (gros) chèques à La Région pour réparer des conneries d'élus locaux, ce n'est pas scandaleux?