La population n’en peut plus. Saturée par des discours culpabilisants, écartée des décisions, confrontée à la flambée des prix, au manque de logements et à la difficulté d’accéder au foncier, la société réunionnaise est à bout. La colère gronde et le sentiment d’injustice grandit (Photo : sly/www.imazpress.com)
Même lorsque les urnes parlent, la volonté populaire est piétinée. Pire encore, la démocratie est confisquée et étouffée. Ce mépris alimente la défiance et nourrit la colère.
Dans une île marquée par le chômage de masse et des fractures sociales, économiques et territoriales, l’austérité budgétaire fragilise encore davantage notre cohésion. Sur ce terreau prospèrent les idées xénophobes de l’extrême droite, héritière d’un passé de compromissions et toujours porteuse d’un poison dangereux.
Nous affirmons haut et fort : « Nou lé pa plis, nou lé pa mwin, respekt a nou ! » Fiers de nos origines multiples, nous revendiquons notre identité réunionnaise ouverte et fraternelle.
La résignation n’est pas une option. La Réunion a des atouts considérables : des jeunes formés, des compétences reconnues, une biodiversité unique, une position géostratégique. Un autre chemin est possible, plus durable, plus solidaire, plus juste.
Après le vote de défiance à l’Assemblée nationale et la démission du gouvernement, les défis restent entiers. La Réunion a rendez-vous avec elle-même. Nous appelons à une mobilisation générale pour bâtir, avec toutes les bonnes volontés et l’État, une nouvelle politique au service des Réunionnaises et Réunionnais.
Face à un monde instable et fracturé, nous plaidons pour une approche fondée sur la coopération, la paix et l’amitié entre les peuples. C’est notre conviction.
Le PCR renouvelle son appel à se mobiliser massivement les 10 et 18 septembre aux côtés des forces vives de notre île.
Maurice Gironcel
Secrétaire général du PCR

Le combat continue