L’amour… voilà un mot simple, mais qui porte en lui l’essence même de l’humanité. Un mot qui, autrefois, animait les cœurs et faisait vivre les peuples. Aujourd’hui, ce mot semble avoir perdu sa place dans notre société. L’amour du cœur, celui qui relie les êtres, celui qui inspire la compassion et la bonté, semble s’être effacé devant l’indifférence, l’égoïsme et la soif de pouvoir (Photo AFP)
Comment parler d’amour quand le monde brûle ?
Quand les bombes pleuvent sur Gaza, quand la guerre déchire l’Ukraine, quand les civils meurent au Soudan ou en République démocratique du Congo ?
Comment parler d’amour quand des enfants meurent de faim, quand des femmes, devenues butin de guerre, sont violées et torturées, quand des peuples entiers sont chassés de leurs terres ?
Comment parler d’amour quand des féminicides sont commis tous les jours ?
Des atrocités qui nous rappellent tristement celles du passé. L’histoire semble se répéter, comme si l’homme refusait d’apprendre.
Nous vivons dans une société où la valeur d’un être humain se mesure trop souvent à ce qu’il possède. L’amour du prochain a été remplacé par l’amour du profit. La réussite se confond avec le pouvoir, la domination, la richesse.
Et pourtant, aucune fortune ne remplacera jamais la chaleur d’un regard aimant.
Parler d’amour, c’est aussi parler de pardon. Sans pardon, il n’y a pas de réconciliation possible entre les hommes. Le pardon, ce n’est pas oublier le mal, c’est choisir de ne pas le reproduire. C’est un acte d’amour suprême.
Jésus-Christ, dans ses paraboles, a fait de l’amour le centre de sa parole. Il nous a laissé ce commandement universel : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés" (Jean 13:34).
Et plus encore, il nous a demandé d’aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nous persécutent. Quelle leçon d’humanité !
Le Christ n’a pas seulement prêché l’amour, il l’a vécu jusqu’à la croix.
L’amour est la seule arme capable de désarmer le cœur de l’homme. Le pardon est la seule voie qui mène à la paix véritable. Sans eux, notre monde court à sa perte.
Des hommes et des femmes, à travers les siècles, ont incarné cette sagesse de l’amour et du pardon.
Mahatma Gandhi, qui a libéré l’Inde sans armes, en prônant la non-violence et la vérité.
Martin Luther King, qui rêvait d’un monde où les enfants noirs et blancs se tiendraient la main.
Nelson Mandela, qui, après 27 ans de prison, a pardonné à ses geôliers pour construire une nation réconciliée.
Tous ont prouvé que l’amour est plus puissant que la haine, que le pardon est plus grand que la vengeance.
Sommes-nous encore capables d’aimer ?
Aujourd’hui, face à la haine, face aux guerres, face à la misère, face à l’étranger, chacun doit se poser ces questions essentielles :
Suis-je encore capable d’aimer ?
Suis-je encore capable de pardonner ?
Puis-je encore regarder l’autre, différent de moi, et y voir un frère, une sœur, un être humain ?
Georges Donald Potola