En tant qu’élue profondément engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, je suis consternée et révoltée par cette nouvelle agression qui vient de se produire au Bas-de-la-Rivière, à Saint-Denis : une jeune femme a été grièvement blessée, une arme a été utilisée, son compagnon a été interpellé, un acte qui s’apparente à une tentative de féminicide. (Photo Monique Orphé photo RB imazpress)
Ce drame rappelle malheureusement le meurtre survenu il y a peu à Sainte-Clotilde ; un événement tragique qui avait déjà soulevé l’indignation et rappelé l’urgence d’agir.
Je lance un appel solennel : La Réunion ne peut plus être le théâtre d’un tel cycle de violence. Le Département et l’ensemble des services compétents doivent redoubler d’efforts et agir avec détermination et sans ambiguïté. Il ne s’agit plus de statistiques, mais de vies, de femmes menacées dans leur intimité, dans leur foyer, dans leur dignité.
Nous venons de débattre en séance plénière du plan départemental de lutte contre les violences intra-familiales : ce plan ne doit pas rester lettre morte. Chaque plainte, même lorsqu’elle est classée sans suite, mérite un suivi rigoureux, un accompagnement sérieux et une protection réelle. Chaque femme en détresse doit pouvoir compter sur un soutien efficace. Et je salue le travail acharné des associations sur ce fléau.
Le féminicide, la tentative de meurtre, l’agression conjugale ne sont pas des drames isolés : ce sont des signaux d’alarme, des cris d’alerte, un appel à la responsabilité collective. Nous devons répondre collectivement, avec fermeté, humanité et solidarité. Aussi, la mise en sécurité des femmes victimes de violences, avec plus de créations de places d’hébergement, l’application de l’éloignement du conjoint violent du domicile conjugal, le suivi des auteurs de violences, la protection des enfants victimes collatéraux de ces violences sont des sujets sur lesquels nous devons avancer.
Je renouvelle mon engagement : protéger chaque femme, chaque enfant, garantir leur sécurité, défendre leur droit à vivre librement, sereinement, sans peur.
La violence n’est pas une fatalité. Elle ne doit pas être banalisée.
Monique Orphé
Conseillère départementale de La Réunion
