La santé est un bien commun essentiel, porté par des femmes et des hommes engagés au service de la population. Mais à La Réunion et Mayotte, un fossé se creuse entre les professionnels du secteur public et ceux du secteur privé. (Photo photo RB/www.imazpress.com)
Tandis que les agents hospitaliers publics et médicosociaux bénéficient de la prime de vie chère Outre-mer,
Les salariés des cliniques privées, qu’ils soient soignants ou personnels supports, ne perçoivent aucune compensation, alors qu’ils vivent dans les mêmes conditions économiques, avec les mêmes charges, les mêmes contraintes, et assurent les mêmes missions de santé.
Une injustice dans un système à deux vitesses
Les professionnels de santé privée à La Réunion et à Mayotte :
- Travaillent de jour comme de nuit, week-ends et jours fériés ;
- Font face à un coût de la vie nettement plus élevé qu’en métropole ;
- Subissent une absence totale de reconnaissance institutionnelle.
Qu’ils soient infirmiers, aides-soignants, agents d’entretien, cuisiniers, secrétaires, techniciens, brancardiers, agents de sécurité ou gestionnaires, ils sont tous indispensables au bon fonctionnement des établissements de santé privés.
Et pourtant, ils sont exclus d’un système qui reconnaît certains et en oublie d’autres.
- À travail égal, conditions inégales.
- À engagement identique, traitement injuste.
La situation engendre :
- Des démissions en cascade,
- Une montée du burn-out,
- Une perte de sens du métier pour beaucoup.
Cela fragilise non seulement les équipes, mais la qualité même de la prise en charge des patients.
Nous exigeons :
- La reconnaissance immédiate de la prime de vie chère pour l’ensemble des professionnels de santé exerçant dans le secteur privé à La Réunion et à Mayotte.
- La valorisation de tous les métiers de la santé, pas uniquement les soignants : logistique, technique, administratif, restauration, hygiène…
- Une politique de santé équitable pour l’ensemble des territoires ultramarins, public comme privé.
Nous appelons les pouvoirs publics, les élus locaux, les représentants ministériels à prendre leurs responsabilités.
La santé n’a pas de statut.
Elle n’a pas de couleur politique.
Elle repose sur un engagement humain, partagé par toutes et tous.
- Il est temps de réparer cette injustice.
- Il est temps de reconnaître et de soutenir tous les professionnels de santé, sans distinction.