Tribune libre de la CGTR Educ'action

Un referendum tronqué, improvisé et aux multiples irrégularités

  • Publié le 24 mai 2013 à 10:37
CGTR Educ'Action (photo d'archives)

Rappelons tout d'abord que le maire de la Possession a décidé d'imposer l'application de la réforme des rythmes scolaires pour 2013 sans tenir le moindre compte de l'avis de la communauté éducative

Pour évacuer la question du report en 2014, voire l'enterrer et pour se soustraire des nombreuse critiques quant à une absence totale de concertation, il a cru bon organisé un   référendum ...  mais sur l'unique volet des modalités d'application pour 2013

Ainsi, le contenu même de ce referendum prive les parents d'élèves du droit de choisir entre les 2 options possibles: soit application pour 2013, soit report en 2014 comme la quasi totalité des communes de la Réunion

 En ce sens, ce référendum est tronqué à la base puisqu'il ne permet pas aux parents de choisir le calendrier le plus approprié  pour une  réforme la plus préparée possible, la moins improvisée.

Référendum tronqué sous fond d'odeur de bricolage électoral

De plus,  comme l'a souligné le collectif des parents d'élèves possessionnais, à peine les bureaux de vote ont ils été  ouverts  qu’un certain nombre d’irrégularités ont déjà été constatées (absence de demande de pièce d'identité, absence d'urnes dans certains bureaux au début des opérations électorales...)

Souhaitons que  cet  amateurisme dans le déroulement des opérations  électorales  ne se  traduise pas également dans la mise en application de la réforme en 2013, menée et conduite au pas de charge par la municipalité.

Il est plus que probable  que la mairie de la Possession va saluer les résultats  de ce référendum comme une victoire de la démocratie locale et s'enorgueillir de sa démarche participative.

En réalité et dans les faits,  au delà des subterfuges et manoeuvres  grossières, nous avons  eu le droit à un referendum tronqué à la base et aux multiples irrégularités.

Les parents n'auront été appelés à venir aux urnes que pour arrêter les modalités d'application d'une réforme dont le calendrier a été arrêté par la seule municipalité.

Car enfin, est ce un exercice de pleine démocratie que de priver les parents du droit de choisir entre une  application pour 2013 ou  report en 2014 ?

Poser la question, c'est y répondre !

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