Tribune libre des syndicats d'Albioma

Une véritable déclaration de guerre sociale de la part de la direction

  • Publié le 6 octobre 2024 à 09:22
  • Actualisé le 6 octobre 2024 à 09:57
Usine Albioma Bois Rouge

Le 8 février 2024, l'ensemble des organisations syndicales CGTR, CGTG et CSEM- CGTM du groupe Albioma division thermique a déposé un préavis de grève. Après plusieurs tentatives de négociations infructueuses, une facilitation a été mise en place au mois de septembre afin de trouver une issue favorable à cette situation de crise (Photo d'illustration www.imazpress.com)

Après une première session de négociation avec les facilitateurs (du 09 au 13 septembre 2024), les parties se sont à nouveau donné rendez-vous le 3 octobre 2024.

Au préalable, les organisations syndicales avaient rendez-vous avec l'un des facilitateurs, pour des séances de travail les 1er et 2 octobre.

Or, la veille, sans avoir entamé les travaux, deux documents avec numéro d'identification se suivant ont été envoyés par le facilitateur. L'un de ces documents supporte curieusement le logo d'Albioma. Ces deux documents, présentés comme le fruit intellectuel des deux facilitateurs, proviennent en réalité de la Direction d'Albioma.

Leurs contenus nocifs aux interêts des salariés et l'absence de négociations réelles avec la direction ont commandé une mobilisation pacifique des agents sur l'ensemble des sites d'Albioma en Outre mer. Comment cela peut-il constituer un motif sérieux d'arrêt d'une facilitation ?

D'ailleurs n'est-il pas curieux qu'un facilitateur se désengage à la simple annonce d'un débrayage ? Dans le monde de la facilitation n'est il pas possible pour un facilitateur d'exercer durant un débrayage ?

Les volontés de la Direction Générale portées à notre connaissance par les facilitateurs n'engagent pas nos Organisations Syndicales qui restent libres de leurs positions exprimées au nom des agents qu'elles représentent. Au cours de la réunion de ce jour avec le Président du Groupe, la CGT des POM a rappelé que la facilitation ne peut permettre la rédaction de propositions, en lieu et place, des parties et sans un mutuel accord de ces mêmes parties.

La CGT des POM a surtout enregistré la position du directeur des opérations thermiques France qui a indiqué sa volonté de mettre un terme à la concertation syndicale dans la branche thermique du groupe Albioma, qu'il a qualifié de "co-gestion".

Les déclarations de ce dernier résonnant comme une véritable déclaration de guerre sociale ne seront pas sans conséquences en Outre mer.

Dès lors, les organisations syndicales exigent une médiation de l'État, sous 10 jours, qui devra se pencher sur les agissements d'Albioma en Outre-mer, tant sur la sécurité des biens et des personnes que sur son dialogue social se rapprochant d'une idée du colonialisme que nos territoires rejettent.

 CGTR, CGTG et CSEM- CGTM du groupe Albioma division thermique
 

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1 Commentaires
Marie
Marie
1 an

N'importe quoi cet article. Toujours à pleurer ces syndicats et on sait même pas pour quoi ! Et la presse diffuse sans questionner