L’Union des femmes réunionnaises se félicite de l’adoption par l’Assemblée nationale de l’intégration explicite du non-consentement dans la définition pénale du viol. Ce vote n’est pas un simple ajustement juridique : c’est une conquête féministe arrachée après des décennies de luttes, de mobilisations, de paroles libérées, souvent au prix d’une mise en danger des victimes (Photo AFP)
L’UFR salue les députés et députées qui ont eu le courage politique de porter cette avancée, et de faire passer le droit français d’une logique de “preuve de violence” à une logique de respect de l’intégrité et de l’autonomie des citoyens et des citoyennes.
Ce vote met enfin noir sur blanc une réalité simple : Si ce n’est pas oui, c’est non.
Pendant trop longtemps, des victimes ont été confrontées à des classements sans suite ou à des non-lieux faute de “violence caractérisée”, comme si la contrainte physique ou la sidération ne suffisaient pas.
Cette réforme brise une partie de cette injustice structurelle. Mais cette victoire doit être suivie d’actes.
L’UFR appelle maintenant à :
- une formation obligatoire des magistrats, policiers, gendarmes et médecins légistes sur la notion de consentement
- un renforcement des moyens pour l’accueil et l’accompagnement des victimes
- des campagnes nationales d’éducation et de prévention
- une vigilance totale pour que cette avancée ne reste pas un symbole, mais se traduise dans les tribunaux, dans les procédures, et dans les condamnations.
Cette victoire appartient aux survivantes et aux survivants qui ont témoigné, aux associations féministes qui n’ont jamais lâché, aux militantes qui ont tenu bon, même seules face aux institutions, et à toutes celles et ceux qui refusent de se taire.
L’UFR poursuivra le combat pour l’égalité réelle, pour la fin des violences sexistes et sexuelles, et pour une justice qui protège avant de soupçonner.
Le 23 octobre 2025.
L’Union des femmes réunionnaises