Tribune libre de la Région Réunion

Vives inquiétudes face au plan de restriction budgétaire et de régression sociale annoncé par le Premier ministre

  • Publié le 16 juillet 2025 à 09:23
  • Actualisé le 16 juillet 2025 à 09:32
Huguette Bello

La Région Réunion fait part de ses plus vives préoccupations à la suite des mesures annoncées par le Premier ministre François Bayrou, visant un objectif de 43,8 milliards d’euros d’économies (Photo : rb/www.imazpress.com)

Ces mesures traduisent une orientation politique très claire : c’est toute la population, y compris les fragiles comme les retraités, qui sont mis à contribution alors que d’autres pistes appelant à la solidarité des plus riches comme la taxe Zucman, n’ont pas été retenues. L’annonce d’une contribution de solidarité pour les plus fortunés n’a fait l’objet d’aucune précision.

En revanche, les mesures de régression sociale comme la suppression de 2 jours fériés, le non remplacement d’un fonctionnaire sur 3, la remise en cause de l’assurance chômage, le gel des prestations sociales et des retraites, la réduction du remboursement des médicaments , sont d’ores et déjà annoncées.

Le caractère injuste de ces mesures est flagrant et va aggraver les inégalités.

De surcroit, les collectivités territoriales, vont être mises à contribution à hauteur de 5,3 milliards d’euros.

Avec ses collègues des régions de France, et notamment ceux des régions d’outre-mer, la présidente de Région, Huguette Bello n’a cessé d’alerter le gouvernement sur les dangers que représenterait une telle politique d’austérité, pour les collectivités, et en particulier pour les collectivités d’outre-mer.

"Il est inconcevable de vouloir réaliser des économies sur les biens communs, les services publics, les collectivités locales et les secteurs essentiels comme la santé, l’éducation, la transition énergétique ou encore la politique de l’emploi tout en augmentant dans le même temps le budget des dépenses militaires. Ces orientations budgétaires conduiront inéluctablement à une dégradation des conditions de vie de la majorité de la population. A fortiori, les territoires ultra-marins connaissent des réalités sociales particulièrement difficiles, et ne peuvent souffrir de réduction des moyens affectés à leur développement."

Compte tenu de la gravité de la situation sociale, de la fragilité du secteur économique et des retards structurels en matière d’infrastructure dans ces territoires, la Région Réunion demande au gouvernement d’épargner les collectivités ultramarines de la contribution aux 5,3 milliards d’économies.

Enfin, les restrictions budgétaires auront un impact préjudiciable non seulement pour la population, mais aussi sur l’activité économique.

Le risque d’une récession est réel et se traduira par une baisse des recettes fiscales pour l’État.

C’est dire le caractère erroné des orientations prises par le gouvernement.

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1 Commentaires
Zozumé
Zozumé
4 mois

Zot y gagne pas faire rien. C’est à cause zot aussi que nou lé arivé la.