Idées sorties

Alon bougé ! L'agenda culturel de la semaine

  • Publié le 22 mars 2024 à 10:00
  • Actualisé le 22 mars 2024 à 13:57
Agenda culturel

Plein d’événements encore ce week-end et la semaine prochaine, et forcément un choix très cornélien… Celui de la rédaction s’est porté sur du flamenco, de la pop électro, du funk, du maloya, du théâtre et enfin du 7e art. Amuz a zot bien !  

Et si on démarrait le week-end par une soirée mettant à l'honneur la musique portugaise et espagnole ? Dans le cadre du festival 7 soleils 7 lunes, deux spectacles majeurs avec d’abord Hélder Moutinho au TPA, l’un des artistes de fado les plus importants du XXIe siècle. Ce compositeur et interprète unique consacre toute sa carrière à faire vivre l'héritage qu'il a reçu de sa famille et des grands maîtres qui ont croisé son chemin, pour nous offrir un fado toujours plus contemporain. Changement de registre ensuite à Lespas, avec le prestigieux Barcelona Flamenco Ballet, compagnie de musique et de danse de référence sur la scène internationale. Un flamenco à la fois traditionnel et avant-gardiste, une proposition innovante qui a rencontré le succès dans le monde entier.

Envie de découvrir les titres d’Ousanousava en mode symphonique ? C’est ce soir à Champ Fleuri, demain soir à Luc Donat et dimanche en fin d’après-midi à Gramoun Lélé à travers la nouvelle carte blanche offerte à Bernard Joron, pilier de la musique locale.

Après Christine Salem, Maya Kamaty, Tine Poppy, Davy Sicard et Thierry Gauliris, l’Orchestre de la Région Réunion invite en effet le musicien, chanteur et membre fondateur d'Ousanousava pour un concert exceptionnel qui revisitera avec trente-quatre instrumentistes, les plus grandes chansons, poétiques et authentiques, de ce groupe mythique qui fête cette année ses quarante ans. À la manœuvre, Christophe Cagnolari qui signe les arrangements pour orchestre, et le chef et directeur artistique de l'ORR Thierry Boyer, à la baguette.

Après la Cité des arts, c’est au tour du K Saint-Leu de dérouler demain soir, le tapis rouge à Sly Johnson. Avec lui, Anthony Jambon, guitariste prodige qui fait vibrer l’univers musical avec un un flow de notes aériennes, et le son pénétrant de l’incroyable bassiste Laurent Salzard. En première partie, Nikki Never Dies aura eu le temps de chauffer la salle comme elle sait si bien le faire !

Le Kabardock, lui, va vivre une soirée maloya mémorable grâce aux membres de Ban Makwalé. Fermement ancrés à leurs racines africaines et notamment mozambicaines (le terme « makwalé » est issu de l’ethnie Makhua, qui a payé un lourd tribut à l’esclavage et à l’engagisme à La Réunion), les Ban Makwalé (qui viennent du Port, de La Possession et de Saint-Paul) délivrent un maloya pétri de traditions tout en se permettant des collaborations avec des artistes d’autres univers comme DJ Sebb. Place ensuite à la magie des mots, aux émotions, à la puissance scénique et au respect des traditions avec Étinsel Maloya derrière lequel on retrouve le charismatique Jordan Perigone, aussi connu sous le nom de Lafrikin dans les servis kabaré. Autant dire que ça va déménager grave !

Si vous préférez l’ambiance plus feutrée des théâtres, ne manquez pas la semaine prochaine (jeudi 28 mars) « Souffle » de la Cie Morfose à Champ Fleuri. Dernier volet du triptyque « La Révolte et l’intime », imaginé par la chorégraphe Soraya Thomas (après « La Révolte des Papillons » et le solo « Et mon cœur dans tout cela ? »), « Souffle » est une parabole de notre époque, sorte de répit inquiétant qui précède les grandes tempêtes sociétales.

Inspiré par le climat de notre île, cette pièce à six danseurs s'interroge sur la reconstruction d'un collectif en période de crise, ou comment faire corps quand tout s'agite autour, quand le temps et l'espace semblent chanceler. Côté Grand Marché, toujours le 28 mars, place à « Face à la mère » de la Cie Tandaim Nest. Sur scène, dans un voyage rock et universel, trois acteurs et trois musiciens livrent un texte poignant, tout en souvenirs et délicatesse. « Face à la mère » est un chant d’amour, un poème d’adieu d’un fils à sa mère. Le fils, c’est l’auteur, Jean-René Lemoine.

Sa mère a disparu tragiquement trois ans plus tôt en Haïti. Ici éclate en un chœur d’hommes toute son histoire. Son enfance en Afrique, son adolescence en Belgique. Avec la complicité du musicien Olivier Mellano, Alexandra Tobelaim confie ce grand poème à six interprètes qui entremêlent leurs voix et leurs instruments dans une cérémonie musicale.

On finit notre sélection avec la fête du court métrage qui se déroule jusqu’au 26 mars dans 18 villes de l’île et pas moins de 50 lieux, et qui constitue notre coup de cœur. Cette manifestation annuelle est née de la volonté de mieux faire connaître le court métrage au plus grand nombre. Ainsi, pendant une semaine, cinéphiles ou néophytes, jeunes publics, familles et passionnés, peuvent explorer gratuitement la magie du court, partout en France et à l'international à travers une programmation pensée pour valoriser le meilleur de ce format, s'adresser à tous les âges et publics et mettre en avant les grand(e)s réalisateurs(rices) de demain.

vw/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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