Le percussionniste Nicolas Moucazambo est décédé ce vendredi 11 avril 2025 plongeant le monde de la musique dans le deuil. Il était âgé de 54 ans et souffrait de la maladie de Charcot. Une maladie dégénérative qui l'a éloigné de la musique. A sa famille et à ses proches Imaz Press présente ses sincères condoléances (Photo : Bisik)
Enseignant au conservatoire à rayonnement éégional de La Réunion, Nicolas Moucazambo était "maître du tambour-kaf" rappelle Réunion la 1ere qui l'avait rencontré en septembre 2024. Regardez
Originaire du quartier de Château-Morange, à Saint-Denis, il "a influencé une génération entière de musiciens, aujourd’hui reconnaissante pour le travail accompli. Pour beaucoup d’entre eux, il était un "père", dans l’esprit africain du grand frère disait-il" notent nos confères.
- Hommages -
Les hommages à l'artiste ont afflué dès l'annonce de son décès
• Huguette Bello, présidente de la Région Réunion
J’apprends avec tristesse la disparition de Nicolas Moucazambo, figure emblématique de la musique réunionnaise.
Depuis ses débuts avec Ziskakan au début des année 80, avec la Troupe folklorique de la Réunion ou encore le groupe Tribu Trio Tambour, ce percussionniste de talent a marqué de son génie les scènes musicales réunionnaises.
Sa sensibilité, son énergie, et son sens du rythme incomparable ont su toucher les cœurs de tous ceux qui ont eu la chance de l’écouter ou de jouer à ses côtés.
Jusqu’au bout, et malgré la maladie, Nicolas Moucazambo a été animé du souci de la transmission et du partage au Conservatoire à Rayonnement Régional de La Réunion où il était un enseignant admiré et respecté.
Au-delà de l’artiste, nous perdons un être humain généreux, humble, et passionné. À sa famille et à ses proches, j’adresse mes plus sincères condoléances.
• Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis
Né, comme il l'a souvent répété "sous un gros baobab" dans le quartier de Château-Morange, il a su, tout au long de sa vie, faire vibrer les tambours de La Réunion et transmettre leur musicalité à travers le monde.
À 19 ans à peine, avec ses compagnons Christian Dafreville et Gilbert Mariapin, il part sur les traces des rythmes de l'île. Ensemble, ils fondent le groupe emblématique Tribu Trio Tambour, posant les fondations d'une nouvelle génération de percussionnistes réunionnais. Puis, enseignant au Conservatoire à Rayonnement Régional, il a su transmettre son savoir avec amour, inspirant toute une génération d'artistes.
Véritable zarboutan des percussions, il faisait parler la peau des tambours comme certains font danser les mots. Jusqu'au bout, Nicolas Moucazambo aura incarné la passion.
En ces moments douloureux, je présente mes condoléances les plus sincères à sa famille, à ses proches, à ses élèves et à tous celles et ceux qu'il a marqués de son empreinte.
La musique réunionnaise perd aujourd'hui l'un de ses piliers. Le tambour s'est tu, mais son écho continuera de résonner dans le coeur des Réunionnais.e.s.
• Cyrille Melchior, président du Département
C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès de Nicolas Moucazambo, percussionniste de talent, homme de cœur et de culture. Nicolas Moucazambo fait partie de ces grands noms de la musique réunionnaise, dont le parcours artistique, profondément enraciné dans notre patrimoine musical, a traversé les frontières et porté haut les couleurs de La Réunion.
Il s’est en effet distingué dans sa capacité à faire rayonner notre culture, et notre territoire, que ce soit grâce à son immense talent ou à travers ses riches collaborations qui ont marqué les esprits.
Sa passion pour le maloya et son engagement auprès des jeunes artistes font de lui un zarboutan de notre culture, un passeur de mémoire et de patrimoine. Nicolas Mouzambo incarnait à merveille l’âme de notre île, faite de rythmes, de métissage et d’émotions.
En mon nom personnel et au nom de l’ensemble des Conseillers départementaux, j’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à tous ceux qu’il a inspirés.
Son talent continuera de résonner dans le cœur des Réunionnais.
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