Marylène Berne raconte, en quelque 195 pages, les multiples luttes féministes de La Réunion auxquelles elle a participé. Mais elle parle aussi des liens fraternels, respectueux, admiratifs noués avec des militants et des militantes.
Marylène Berne, une petite cinquantaine d’années de vie militante, vient de publier une autobiographie, à la demande de sa fille aînée "L’encre de la mémoire – Femmes de la Réunion, mes sœurs".
Cela aurait pu n’être qu’une longue succession de récits de luttes féministes au sein de l’Union des femmes réunionnaises (UFR). Ce qui aurait été tout à fait intéressant. Mais il y a dans le texte de Marylène Berne (195 pages) beaucoup de fraternité féminine, beaucoup de rencontres amicales forgées au rythme des réunions, des défilés, des manifestations, des voyages en car (dont chacune payait sa place), des pique-nique…
Ce sont d’abord des grandes figures de ces luttes comme Laurence Vergès et Isnelle Amelin dont elle dresse des portraits empreints de respect, voire de tendresse. Elle évoque aussi avec beaucoup d’empathie Marianne Assingue et Clélie Gamaleya. Mais surtout elle raconte toutes ces femmes du Tampon qu’elle a côtoyées pendant des dizaines d’années, avec qui elle a forgé des liens indéfectibles. Ce sont surtout elles, ces sœurs honorées dans le sous-titre du livre.
Une mention spéciale va à Antonin Hoarau, plus connu sous le "pti nom gâté" de Ti Georges. Un militant historique du Tampon. Il y a du respect et de l’admiration dans ce portrait. Beaucoup d’émotion aussi pour cet homme de conviction qui a accueilli Marylène et Philippe Berne au sein du Parti communiste réunionnais (PCR), lors de leur arrivée en 1966.
Au fil des 195 pages défile un pan de l’histoire contemporaine de La Réunion. Une histoire faite de combats où les femmes sont le plus souvent en tête. En tête pour lutter contre l’apartheid, pour un Océan Indien zone de paix, contre les violences faites aux femmes. Et de ce point de vue, les chapitres consacrés au viol de Marie-Claire Angama par quatre parachutistes, au harcèlement sexuel de Mylène Velna par son patron sont très forts d’émotion.
Marylène Berne raconte cette époque où la situation a nécessité la création d’une association pour le déroulement normal des opérations électorales (ADNOE) ; où les femmes, candidates aux élections étaient agressées au Tampon. Le livre est illustré de nombreux documents étonnants. Mais aussi de très belles photos dues à l’objectif d’Alain Dreneau qui a signé avec Marylène Berne, en 1981, un recueil de poèmes baptisé "Femme Courage".
" Il se dégage de cette chronique de la vie quotidienne, le devoir nécessaire d’entretenir la mémoire non seulement des victimes, mais aussi de ceux qui ont lutté chaque jour pour faire respecter les simples droits de l’homme (et de la femme !) (…) A la lecture des faits évoqués, des noms cités, j’ai revécu notre histoire récente, et la nécessité absolue de ce devoir de mémoire vis-à-vis de ces frères et sœurs de luttes et de sacrifices " souligne Paul Vergès dans sa préface.
Correspondant pour www.ipreunion.com
Disponible à "Autrement" (Saint-Denis), " Autrement" (Saint-Pierre) ,"Livre ouvert", "La Colombe", Librairie des 600 au Tampon , "Kaz Fée Mazine à Pierrefonds, station service chez Michel à la Plaine des Cafres, 27ème et L’île aux bouquins , 20 ter, rue Félix Guyon ( Saint-Denis).
A "Syndiqué". Qui es tu gros nul pour venir cracher sur le combat d'une femme au motif qu'une autre femme (qui n'a aucun lien avec elle) a licencié les salariés de l'ARAST ? Il faut avoir du yaourt dans le cerveau pour "raisonner" de manière ausi débile !
Bonjour
Est-il possible de se procurer ce livre en métropole ? Sinon pouvez vous m'indiquer une marche à suivre ...Merci d'avance
Question essentielle, tout le reste n'a pas d'importance si vous ne pouviez répondre: "Où étiez-vous lorsque la copine du parti communiste pour garder la présidence, nassima, a licencié pus de 1000 salariés du social dont 97% de femmes et dont certaines , sures qu'elles étaient titulaires de leur poste auprès des indigents se sont trouvées au chômage et certaines ont eu un AVC et sont mortes laissant des enfants en bas âge orphelins. Où étiez-vous??? Vous , vous avez l'avantage insolent de vivre avec vos enfants; si vous ne le mentionnez pas dans votre livre , celui-ci n'est d'aucun intérêt