Il est en concert à Stella Matutina

Musique : Fabrice Legros reprend les chemins des studios pour un troisième album

  • Publié le 2 septembre 2022 à 02:58

Après "Nénin "" en 2008 et "Déor" en 2014, Fabrice Legros reprendra très bientôt le chemin des studios avec un troisième album en préparation. En attendant, celui qui défend le maloya avec un style qui lui est propre, sera sur scène ce vendredi 2 septembre à Stella à Saint-Leu. Il nous livre quelques confidences en toute simplicité (Photo www.ipreunion.com)

Plus de deux ans qu’on ne vous a pas vu sur scène. Le public vous a-t-il manqué ?

Oh que oui et j’ai vraiment hâte parce que mon dernier spectacle remonte à début 2020, au Kerveguen, à Saint-Pierre. La crise Covid est ensuite arrivée avec les conséquences que l’on connaît. Alors certes, j’ai pu vivre l’expérience des concerts connectés mais ce n’est pas pareil. Même si on touche un autre public, il manque ce contact direct. Maintenant que tout est revenu à la normale, je reviens sur scène avec la joie immense de renouer avec le public.

En parallèle, vous préparez un troisième album. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Mon équipe est déjà constituée avec deux nouveaux musiciens à savoir Lucas Hoarau aux claviers et Victor Boyer à la guitare. Il y aura aussi Jeremy Lapra à la basse et Dylan Marvillier à la batterie. La maquette, les arrangements sont prêts, maintenant il faut peaufiner et chacun va y apporter sa patte. Le mois prochain, nous serons en résidence à la Cité des Arts pour préparer l’album et si tout va bien, on sera en studio en novembre-décembre pour une sortie espérée début 2023.

Beaucoup de choses se sont passées en 8 ans depuis la sortie de " Déor " en 2014. Resterez-vous fidèle à votre style et à ce que vous aimez ?

Je reste sur une musique ternaire colorée et toujours métissée avec une base de méga et de maloya. Ces huit dernières années, j’ai beaucoup composé et écrit parce que j’aime ça. J’ai entamé un travail avec Henri Dufour pour la partie en français, et je collabore toujours avec Claire Hoarau. Mais j’avais envie d’aller vers de nouveaux instruments style électro ou violoncelle entre autres. Du coup, pour ce nouvel album, je ne m’interdis plus rien. Je veux juste faire de belles choses et proposer aux gens un univers qui m’est propre avec plus d’ouverture parce qu’en 8 ans, j’ai évolué pour proposer autre chose. Je vis donc ce nouvel opus comme un challenge avec cette volonté d’avancer pour être à la page et montrer aux gens ma façon de voir la musique.
 
Vos sources d’inspirations quelles sont-elles ?

Les choses de la vie, mon quotidien, l’environnement parce que c’est un thème dans l’air du temps, le Covid aussi qui a engendré de nouveaux comportements et pour moi, il est impératif de revenir à l’essentiel. Cette crise sanitaire a mis de la distance entre nous et ce n’est pas bon. Bien sûr, il y a eu beaucoup de contacts virtuels pour garder le lien mais tout ça ne remplace pas le vrai contact. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, on est ensemble sans l’être vraiment et ça éloigne les gens et malheureusement c’est le modèle actuel de la société et je m’interroge beaucoup. Mais à La Réunion, on a cette chance d’avoir un lien familial très fort. Donc depuis 8 ans, j’ai des choses à dire, d’ailleurs, l’un de mes nouveaux titres qui s’intitule " Paré pou alé " évoque la difficulté de couper le cordon avec ma fille qui a quitté le nid pour faire sa vie et prendre ses propres décisions.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

L’opportunité de continuer à faire ce que j’aime. Je suis tellement content de monter sur scène vendredi et je croise les doigts pour que le public soit au rendez-vous.

Fabrice Legros en concert à Stella Matutina, vendredi 2 septembre, 20 heures
 
Bio Express

Chanteur inspiré et musicien formé au Centre d’Information Musicale (CIM) de Paris Fabrice Legros aime les expériences artistiques et les collaborations en tous genres. Saxophoniste, choriste et guitariste, il a régulièrement composé pour les autres, marquant de son empreinte les albums "Jazz’Oya" de Meddy Gerville, "Pleine Lune" de Nicole Dambreville et "Saya" de Miguy Pétrel. Longtemps saxophoniste du groupe Baster (1990 à 1994), il a acquis pendant cette période une solide expérience de musicien de scène, tournant en métropole et à l’international.
Dans l’île, il a joué notamment aux côtés de groupe comme Apolonia, Meddy Gerville (son ami de longue date), Tisours, Gondwana… avant de prendre son envol en solo au milieu des années 2000.

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