Culture

Saint-Benoît : le Rock à la Buse a embrasé le Bisik

  • Publié le 11 mars 2023 à 17:38

Vendredi 10 mars 2023 s'est tenu au Bisik, lieu culturel de Saint-Benoît, le festival Rock à La Buse. Des groupes de rock péï mais aussi venus de l'Hexagone se sont produits sur la scène bénédictine devant un public d'une centaine de personne. Nous publions ci-dessous le communiqué complet du Bisik. (Photos : Bisik - Iris Mardémoutou)

Hier soir, vendredi 10 mars, le Festival Rock à la Buse s’est amarré au Bisik, avec à son bord l’esprit festivalier qui nous a tant manqué depuis l’arrêt du Art Rock & co Festival du Bisik. Une étape de choix pour cette seizième édition avec trois groupes d’exception, Monoï, les premiers à avoir monté un groupe de Oï à La Réunion, la bande The Circle-A qui revient de 8 ans de retraite spirituelle et Johnnie Carwash venu tout droit de l’hexagone pour distiller un garage bordélique très inspiré.

Amateurs de rock, nous attendions impatiemment cette nouvelle édition du Rock à la buse et son esprit frondeur et pirate, forcément, qui s’emparait pour la première fois du Bisik pour un rendez-vous incroyable. Porté par l’association Ravine des Roques et Maudit Tangue, Le Rock à la Buse mettait donc cap à l’Est avec la même passion qui anime Pascale, Gaël et toute la team depuis sa création.

Le gorille rageur de l’affiche réalisée Brüno, auteur de  BD qui a sorti l’album T'zee (Dargaud - 2022) avec Appollo au scénario, voulait donner le ton de ce grand rendez-vous…  Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’était réussi !

Comme à l’accoutumée, la soirée a démarré à 19h avec un warm’up enlevé de Joan’r, notre DJ résidant, installé exceptionnellement à l’intérieur du Bisik, face au bar, au cas où la pluie aurait voulu jouer les troubles fête. Avec une set list toujours éclectique, notre pirate maison est parti à l’abordage des genres musicaux pour un tour de chauffe incroyable.

- Avec Monoï, continuons le combat ! -

À 20h tout pile, entrée en scène de Solweig, Charlou et Johny, le trio anti déshydratation et autobronzant. Nos trois compères envoient du lourd avec un punk rock métissé par les langages et influences qui puisent dans les cultures créoles, françaises et anglaises. Le concert commence avec un « Sounds of siren » hypnotisant qui a bien failli perde quelques pirates présents dans la salle. En surmontant leur « Dernier rempart » le public a apprécié les voix de Johnny et de Solweig, tandis qu’à la batterie Charlou se déchaînait en souriant franchement.
Vous n’étiez pas encore si nombreux à remplir l’avant-scène, mais ça n’allait pas durer et tous étions ravis de cette entrée en matière tonitruante qui annonçait une soirée rock dans les cordes. 

« Bière, baston, football » , « Dans les tribunes » , convoquent l’esprit de la Oï ! pour un public conquis qui s’agitait déjà sur les rythmes entêtants du trio. Sur « Comme des frères » , « The leash » ça tapait du pied et les corps se relâchaient alors que l’équipage continuait avec « Marée noire » , « Batay coq », « Pas d’kanyar dans mon bar », ou encore « Hearth full of pride » qui nous a rendu « Plus fort que tout » et pas « Pour la gloire » !

Chaque composition rassemble en abordant des thème quotidiens portés par les skinheads comme, solidarité, violence sociale ou football, of course. Après ce concert mémorable, c’est avec impatience que nous attendrons la sortie de leur album… Affaire à suive !

- Punk’s not dead -

A 21h, on est rock mais ponctuels, The-Circle A, le groupe punk rock le plus british que la Réunion ai connu, trinque à son grand retour sur scène avec à la guitare Marco, Penny à la voix, Lulu à la guitare basse et JL à la batterie.

Le groupe de poets, ravi d’être à nouveau sur la piste, nous assène d’emblée un anarcho-punk endiablé influencé par le métal, le rock’n’roll , le punk rock et la révolte, toujours la révolte.

Le band démarre fort avec des compositions de son album « Personality lobotomy » qui pourtant n’en manque pas ! Une ode à la décroissance avec « Sugar, salt, fat » , « Greedy Bastards »et à l’écoloh-gie, aussi, « Plastic crap », « Earth parasites », « Fukushima » , qui nous entraîne dans un rock revendicatif jouissif et puissant. Un hommage à « John peel », légende du rock et quelques autres gourmandises devrait nous perettre de ne pas oublier leur nom, « What’s my name » ? L’arrivée de la deuxième guitare ajoute force et énergie à l’équipe et c’est plus nombreux et avec beaucoup d’énergie qu’après avoir chanté tout l’été, vous dansiez maintenant au Bisik, dans la douce moiteur du lieu tandis que la pluie faisait enfin son apparition à l’extérieur… Mais ça n’allait pas durer…

- Johnnie Carwash, un antidote à la morosité -

À 22h04 (soyons toujours précis) la salle était pleine lorsque Johnnie Carwash, fraîchement débarqué de l’hexagone, a démarré sa tournée sur notre île dans la vouve du Bisik. Pas le temps de les annoncer que les voix envoutantes du trio lyonnais avec à la guitare Manon, à la batterie Maxime et Bastien à la basse, résonnaient déjà dans nos murs.

Entre punk frontal et slow à fleur de peau, le groupe nous a dévoilé son tout dernier album, « Teenage ends », en démarrant par l’inoubliable « I don’t give a shit », pas nous, et en poursuivant avec des titres plus inquiétants maissur le même ton désinvolte, « Anxiety » , « Teenage ends » ou « Public toilet ». Pour rester vivant, le trio a continué son show quatre étoiles ave  « U want me dead » , « Slut skirt », que nous ne traduierons pas, , ou encore « Nothin » qui fut un tout magistral !

Les amateurs et amatrices de rock qui n’ont pas laissé la météo caoricieuse les priver d’un tel événement étaient comblés et ont presque regretté que la soirée s’arrête si vite, tout est relatif, malgré l’averse qui s’est abattue en fin de soirée.

Lors de la soirée il était possible d’acheter des t-shirts et tots-bags en souvenir du festival, mais aussi en soutien aux groupes « Monoï », « Johnnie Carwash » ainsi que des vinyles et cd et autres goodies du label peï Maudit tangue. Pour vous restaurer beboon streetfood proposait de délicieux fingerfoods tandis que le Zantak vous préparait ses burgers couleur locale. L’occasion de rappeler également notre partenariat avec Agi-Son qui nous permet de mettre à disposition gratuitement des protections auditives pour petits et grands !

Le vendredi 17 mars nous recevrons le dernier projet de Teddy Iafare-Gangama, Terlaba, prévu de longue date, trop souvent reporté et que nous sommes très heureux de pouvoir enfin accueillir pour un voyage poétique… En deuxième partie de soirée c’est Thilissa, projet électro-oriental venu d’outre-mer qui enflammera la scène du Bisik. Terlaba, est une échappée vers des destinations particulières faite d’aventures qui se construisent toujours autour du texte et de l’identité créole. Si nous connaissons la voix douce et chaude de Syna Awel à travers son projet jazz oriental, c’est la force de ses ancêtres que l’on entend à présent à travers les vibrations de ses cordes vocales, qui nous proposera une fusion entre chants traditionnels et kabyles et transe électronique.

Vendredi 17 mars : ouverture des portes 19h. Infos / résa au 0693 63 39 39

Entrée 8€ en Prévente Adhérents sur Internet (10€ non adhérents) / 12€ sur place

Buvette et restauration sur place. Achetez vos places : https://urlz.fr/kvtU

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