Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont livrés, ce mercredi 2 mai 2012, un âpre combat lors du débat télévisé de l'entre-deux-tours pour tenter de rallier à leur cause les indécis, le candidat socialiste rendant coup pour coup au président sortant. Nicolas Sarkozy, qui avait survolé le débat de 2007 contre Ségolène Royal, était dans l'obligation d'attaquer pour refaire son retard face à un François Hollande donné gagnant le 6 mai. Mais à aucun moment ce dernier n'a paru en difficulté dans cette joute qui, selon les politologues, ne peut modifier le rapport de forces qu'à la marge. L'écart dans les sondages entre les deux hommes est d'au moins six points.
Nicolas Sarkozy a d'emblée tenté de déstabiliser son concurrent en se présentant en rassembleur de tout le peuple français face au candidat socialiste qui ne représenterait que la gauche, ce qu'ont illustré selon lui les défilés du 1er-Mai. "Quand on défile derrière le drapeau rouge, avec la faucille et le marteau, est-ce que c'est l'esprit de rassemblement ?", a-t-il dit en estimant que les soutiens de François Hollande l'avaient traîné dans la boue en le comparant à Pétain."M. Sarkozy, vous avez du mal à passer pour une victime", a rétorqué le candidat socialiste, qui a dénoncé la ""stigmatisation" des syndicats et des étrangers dont il accuse le président-candidat de s'être rendu responsable. L'économie a été l'objet d'une autre passe d'armes souvent tendue sur le bilan du quinquennat finissant et à aucun moment le candidat socialiste n'a paru déstabilisé.
François Hollande a attaqué sur le thème du chômage, qui a atteint en mars son plus haut niveau depuis 1999. "C'est beaucoup, c'est énorme, c'est un record", a-t-il dit. Pour Nicolas Sarkozy, cette détérioration est due à la crise et aux mesures prises par la gauche lorsqu'elle était au pouvoir de 1997 à 2002, notamment la semaine de travail de 35 heures, alors que l'Allemagne prenait la direction inverse. "L'Allemagne a fait le contraire de la politique que vous proposez aux Français", a-t-il estimé en accusant son adversaire socialiste de méconnaître les réalités économiques. La réponse de François Hollande a fusé : "Avec vous, c'est très simple, ce n'est jamais de votre faute".
Les deux hommes se sont notamment opposés sur la dette publique qui, a rappelé François Hollande, a augmenté de 600 milliards d'euros ces cinq dernières années. Pour ramener le déficit public à zéro, le candidat socialiste entend revenir sur tous les "cadeaux fiscaux" faits aux "plus privilégiés" et qui ont creusé la dette, notamment en rétablissant l'impôt de la solidarité sur la fortune. "Faux", a dit Nicolas Sarkozy : l'augmentation de la dette est due pour l'essentiel à la crise et le programme socialiste aggraverait les choses en augmentant les impôts, notamment pour engager 60.000 enseignants de plus dans l'Education nationale.
Les deux adversaires se sont mutuellement accusés de mentir aux Français lors d'un échange extrêmement vif. "Dans votre volonté de démontrer l'indémontrable vous mentez", a déclaré Nicolas Sarkozy.
"Vous avez vraiment ce mot à la bouche. A force de l'exprimer, ça veut dire que vous avez une propension qui me paraît assez grande à commettre ce que vous reprochez à d'autres", a répondu François Hollande.
Fort de son expérience de gestion de la crise des dettes, le président sortant s'est efforcé de démontrer qu'il avait sauvé l'euro et permis à la France d'emprunter à des taux historiquement bas sur les marchés financiers. Pour François Hollande, la situation est loin d'être aussi rose que le dit le président sortant. "L'Europe ne s'en est pas sortie", a-t-il dit en jugeant que Nicolas Sarkozy n'avait rien obtenu de l'Allemagne.
L'octroi du droit de vote aux immigrés venant de pays tiers à l'Union européenne, proposé par le candidat socialiste et refusé par le président sortant, alors qu'il était pour ce vote jusqu'en 2008, les a également opposé. Au chapitre de l'immigration, François Hollande s'est engagé à ne pas tolérer la viande halal dans les cantines des écoles, ni à accepter des horaires de piscine différents entre hommes et femmes.
"C'est très tendu. Le thème du mensonge, on n'avait pas eu ça depuis 1988 entre François Mitterrand et Jacques Chirac", a commenté pour l'AFP le politologue Frédéric Dabi (Ifop). "Le débat a été globalement très technique. Mais ce qui a le plus frappé, c'est de voir que François Hollande ne s'est jamais laissé dominer par Nicolas Sarkozy" écrit le Monde "Comme M. Sarkozy voulait se placer en position du maître par rapport à l'élève, comme l'avait fait Valéry Giscard d'Estaing face à François Mitterrand en 1974, M. Hollande a réagi : il a contesté les chiffres et les raisonnements de M. Sarkozy, pour ne pas se laisser piéger. Cela n'a pas forcément donné un débat très compréhensible, mais cela a permis au candidat socialiste de ne jamais se laisser dominer" termine le journal.


je te soutiens parfaitement il n'a aucune notion de la gestion d'un pays.si est elu la france sera dans grand trou profond.
Bonjour, comment peut-on ne pas parler de l'arrogance, de l'incorrection du candidat HOLLANDE qui, contrairement à Nicolas SARKOZY qui ne l'interrompait pas lorsque celui-ci s'exprimait, parlait en même temps que lui de façon à semer le "trouble" dans ce qu'il disait. F HOLLANDE n'a AUCUNE expérience de la vie politique telle qu'elle existe depuis que l'Europe a été formée. Nous avons pourtant besoin dans une pèriode de crise EVIDENTE de quelqu'un qui ait cette expérience.
Avoir entendu F Hollande dire que les ETATS-UNIS faisaient partie de l'EUROPE !!!! Il y a de quoi réfléchir vraiment sur ses connaissances, ce serait TRES GRAVE d'élire un président qui sait peut-être s'exprimer mais va mener notre pays à la catastrophe : ceux qui voteront pour lui l'auront voulu hélas pour les autres.