Second tour des élections départementales

La droite triomphe, le PS sombre, le PCR survit

  • Publié le 30 mars 2015 à 01:10

Le deuxième tour des élections départementales a vu un regain de participation à La Réunion (51,12 % contre 43,81 % lors du premier tour). Mais les résultats ont surtout confirmé le large succès de l'Union de la droite UMP-UDI-Objectif Réunion qui se dirige vers une majorité d'au moins 28 sièges (sur 50) au sein du futur conseil départemental. Le parti socialiste a lui vécu une douloureuse soirée et ne sera représenté que par 6 élus, soit à peine plus que le PCR, qui est parvenu à conserver 4 sièges.

Après un premier tour n'ayant vu que deux binômes élus (un pour l'Union de la droite, un pour le parti socialiste), le deuxième tour des élections départementales a livré son verdict, confirmant la tendance favorable à la plateforme UMP-UDI-Objectif Réunion. Celle-ci a en effet vu la victoire de 13 nouveaux binômes ce dimanche, en plus du succès de Nassimah Dindar et de Serge Hoarau à Saint-Denis lors du premier tour.

La droite réalise d'ailleurs deux autres gros coups dans le chef-lieu, avec les victoires de Nadia Ramassamy et Alain Armand dans le canton 9 (Chaudron, Sainte-Clotilde) et de Jean-Jacques Morel et Graziella Boustoini dans le canton 11 (La Trinité, Montgaillard, Bellepierre).

Seule ombre au tableau de l’union, la défaite surprise dans le canton de Saint-Paul 3 de Yoland Velleyen, soutenu par la plateforme UMP-UDI-Objectif Réunion et par le maire Joseph Sinimalé, mais battu par le tandem divers droite Giovanny Poire/Jacqueline Henry.

L’Union de la droite obtient une majorité garantie de 28 sièges, à laquelle devraient de plus se greffer d’autres élus parmi les 4 binômes divers droite victorieux ce dimanche, à l’image d’un Jean-Marie Virapoullé ou éventuellement d’un André Thien-Ah-Koon.

Face à ces 36 élus de droite au total, la gauche doit se contenter de la portion congrue. Le PS perd ainsi quasiment la moitié de ses élus, passant de 11 à 6, et encore avec un Philippe Leconstant élu d’un souffle face à Bruno Mamindy-Pajany dans le canton de Saint-Benoît 2.

Surtout, le parti socialiste ne possède plus qu’un seul canton à Saint-Denis. Il a été notamment délogé du Chaudron et n’a dû son salut qu’au seul succès de Gérald Maillot et Yvette Duchemann dans le canton 12 (Saint-Denis 4). Un gros coup dur pour Gilbert Annette.

Le PCR, lui, est parvenu à sauver la face tant bien que mal, malgré le sévère revers de Jean-Yves Langenier au Port, où le PLR d’Huguette Bello et Olivier Hoarau a confirmé son implantation. Le succès de Philippe Robert à La Possession et celui de Maurice Gironcel sur le canton de Saint-André 1 offrent ainsi 4 sièges au parti communiste, ce qui n’est finalement pas si mal...

Reste le LPA centriste de Thierry Robert, qui n’aura pas réussi à limiter le succès de la droite malgré les appels du député-maire de Saint-Leu. Il ne sera représenté que par 2 élus au sein du futur conseil départemental, ne parvenant toujours pas à s’imposer en dehors de son fief saint-leusien.

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3 Commentaires
Électeur
Électeur
9 ans

Une véritable claque pour le clan Sinimalé sur le canton 19. Votre politique de "pacotille" a été bousculée. Peut-être, bientôt la poussière???...

electeur19
electeur19
9 ans

La véritable information, le véritable coup de tonnerre est à mettre au crédit de Giovanny Poire, sur le canton 19, quasi inconnu qui met au tapis le 1er adjoint et le maire. L'heure des remises en cause a sonné. Une nouvelle génération de politiques est en train d'émerger, tremblez dinosaures ! La victoire de la droite comme écran de fumée, ne peut occulter ce signe fort envoyé en direction des élus cumulards et déconnectés de la réalité du terrain.

Frigidaire
Frigidaire
9 ans

On parle des enfants de ... qui sont élus et on oublie à chaque fois Madame MONDON. Elle aussi est fille de ... peut-être pas Maire mais tout comme. Surement que le fils TAK ne sait pas faire ou comme le fils VERGES il ne passe pas avec la population.