La préfecture propose 933 nouveaux contrats aidés (Actualisé à 19 heures)

Association des maires : "la rentrée n'aura pas lieu jeudi"

  • Publié le 13 août 2012 à 19:00

La rentrée scolaire 2012/2013 n'aura pas lieu ce jeudi 16 août pour les élèves de maternelle et de primaire dans 23 des 24 communes de l'île (seul Saint-Denis assurera une rentrée à la date prévue). L'association des maires a confirmé sa décision ce lundi à l'issue d'une réunion en préfecture. L'Etat a proposé 933 contrats aidés supplémentaires. Les communes en réclament au moins 2 000. "La rentrée n'aura pas lieu tant que nous n'aurons pas obtenu satisfaction. Sinon cela signifierait que nous acceptons une rentrée au rabais" a déclaré Roland Robert, maire de la Possession et président de l'association des maires. Les communes estiment que le nombre de contrats aidés alloués est insuffisant pour assurer le fonctionnement des écoles en toute sécurité pour les élèves. Le recteur de La Réunion Mostafa Fourar indique, dans un communiqué, prendre "acte de la décision de l'association des maires".

Ce jeudi 16 août, si les élèves des collèges et lycées reprendront normalement le chemin de l'école, ce ne sera pas le cas pour ceux des maternelles et primaires de 23 communes sur 24. En effet, le report de la date de la rentrée scolaire pour le premier degré, annoncé le mercredi 8 août par l'association des maires de La Réunion, a été confirmé ce lundi après-midi.

Cette décision fait suite à une nouvelle réunion de plus de deux heures en préfecture entre Xavier Brunetière, secrétaire général de la préfecture, et une délégation de l'association des maires de La Réunion, composée de Roland Robert, président de l'association et maire de la Possession, Daniel Gonthier, maire de Bras-Panon, Paulet Payet, maire du Tampon, Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne, Jean-Luc Saint-Lambert, maire de la Plaine des Palmistes et Guito Ramoune, maire de Petite-Ile. Une réunion qui s'annonçait pourtant décisive.

"L'État nous propose 900 contrats aidés supplémentaires alors qu'il nous en faut un millier de plus. C'est insuffisant", a déclaré, déçu, Roland Robert à la sortie de la délégation. Un nombre insuffisant pour l'association des maires de l'île qui en réclame plus de 2 000 afin de pouvoir "assurer convenablement l'hygiène et la sécurité des élèves de maternelle et primaire". "Nous aurions été très heureux de dire que la rentrée aurait eu lieu ce jeudi sans problème. Malheureusement, ce n'est pas le cas", a ajouté le représentant de l'association.

N'ayant pas obtenu de réponse satisfaisante, les maires ont bien l'intention de maintenir la pression. "La rentrée n'aura pas lieu tant que nous n'aurons pas obtenu ce que nous avons demandé. Sinon cela signifierait que nous acceptons une rentrée au rabais", a souligné Roland Robert. "Nous voulons une rentrée normale, et pour qu'il y ait une rentrée normale, il nous faut un millier de contrats en plus", a-t-il insisté. Maurice Gironcel a dit, pour sa part, "espérer que les services de l'État entendront le cri d'alarme des maires de La Réunion".

Du côté de la préfecture, on estime que les maires sont en situation d'assurer la rentrée scolaire. "Sur la base des échanges, des besoins des communes et des données objectives, comme le nombre d'écoles et de classes, nous avons proposé une augmentation significative, soit 933 contrats aidés supplémentaires, et le conseil général, 300. Ce qui représente 1 233 contrats", a indiqué Xavier Brunetière, secrétaire général de la préfecture. Ce dernier a également précisé que l'État a pris en compte et entendu les maires, puis souligné maintes fois "un effort significatif de l'État" sur ce dossier.

Par ailleurs, en début de soirée ce lundi, le recteur de La Réunion Mostafa Fourar indique, dans un communiqué, prendre "acte de la décision de l'association des maires quant au report de la rentrée scolaire à une date ultérieure". Il explique que "les contrats aidés dont il est question ne relèvent pas de l'Éducation nationale". "L'ouverture et la fermeture des écoles sont de la responsabilité des
communes. Nous espérons que la rentrée se fera dès que possible et ce
dans les meilleures conditions", conclut-il.

À noter que l'association des maires de La Réunion doit rencontrer les associations de parents d'élèves. Elle se dit prête également à discuter "à n'importe quelle heure si l'État à des propositions à faire".

Pour rappel, les maires de La Réunion demandent, entre autres, au gouvernement de reconsidérer en urgence le quota des contrats aidés mis à disposition des communes, et également que ces quotas tiennent compte dans les années à venir des besoins des communes et du contexte socio-économique ainsi que la mise en place d'un accord-cadre avec l'Etat sur ces dotations annuelles, notifiées en début d'année sur la base de critères socio-démographiques.

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