L'INSEE Réunion a présenté ce jeudi 18 décembre 2008 sa revue "Economie de La Réunion" numéro 133. Le dossier principal aborde la thématique des entreprises réunionnaises. Les chiffres expriment que les entreprises locales sont presque aussi rentables que les entreprises métropolitaines. Sont aussi présents dans la revue, des articles sur la mobilité des réunionnais, sur l'influence de la crise du chikungunya sur les emplois du tourisme et sur la consommation des ménages réunionnais.
Le dossier sur les entreprises réunionnaises fait un état des lieux du système productif réunionnais. Deux aspects sont abordés, celui de la concurrence extérieure que rencontrent les entreprises locales et une comparaison sectorielle entre les entreprises réunionnaises et métropolitaines. Il découle de ces études que les contraintes d'éloignement pèsent sur l'approvisionnement des entreprises locales et que le marché réunionnais est étroit et perméable. Le taux de croissance des entreprises et de salariés entre 2000 et 2007 est de 48%. Et plus de 43% des entreprises existent encore après 5 ans d'activité. La Réunion ayant un fort taux de renouvellement des entreprises, il est attendu des salariés une forte mobilité et donc de la formation. Malgré un PIB par habitant de 56% celui de la métropole, la rentabilité comparée entre les entreprises locales et métropolitaines est relativement proche.Les statistiques de l'INSEE indiquent que 104 000 réunionnais se sont installés en France métropolitaine en 2005. Ce sont des Réunionnais en âge de travailler qui partent et l'on constate une féminisation des départs. Les natifs qui vivent en métropole ont généralement un niveau de diplôme plus élevé que ceux qui restent sur l'île et ils vivent en couple. Beaucoup de jeunes entre 18 et 23 ans partent aussi pour poursuivre leurs études.
Concernant l'impact de la crise du chikungunya sur les emplois du tourisme, ce sont plus de 6 000 emplois qui ont été perdus en 2005. Les effets négatifs de l'épidémie sur l'emploi dans le secteur touristique persistent encore. En 2006, 470 emplois liés au tourisme ont été perdus. De plus les chiffres dévoilent que le nombre de lits offerts par mois et le nombre d'hôtels classés ne cessent de diminuer depuis 2005. 90 000 lits par mois en 2005 pour 60 000 lits par mois en 2007 et 73 hôtels classés en 2005 pour 50 en 2008.
Sur la consommation des ménages, les statistiques révèlent que le revenu conditionne la structure de la consommation. L'automobile et l'assurance pèsent lourd dans le budget des ménages d'une manière générale. Cependant une distinction est à faire entre les ménages à fort revenus et à bas revenus. Dans le premier cas, la part la plus importante des dépenses dans la structure de la consommation est relative au transport alors que pour les ménages moins aisés l'alimentation est en première place.
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