Une centaine de personnes ont participé ce samedi 28 septembre 2013 à une marche blanche organisée en hommage à Prisca Sevaye. Réunis à la Rivière des Galets, famille, amis et voisins rose blanche à la main, ont célébré la mémoire de la victime. Le cortège est parti à 14 heures 30 du domicile de la mère de la Portoise, rue Robespierre, direction l'église de la Rivière des Galets, dans le silence. Un trajet qu'elle empruntait souvent, selon ses proches. À noter la présence de plusieurs politiques, à l'image de Jean-Yves Langenier, maire du Port, Henri Hippolyte, adjoint au maire portois, ou encore Olivier Hoareau, conseil municipal.
C'est sous un soleil de plomb, que les enfants, ballons blancs à la main, ont ouvert la marche. La plupart des membres du cortège portaient un t-shirt blanc, où la photo de Prisca Sevaye était imprimée avec l’inscription " gravée dans notre cœur, tu resteras à jamais". Dans le cortège, Jean-Yves Langenier, maire du Port, venu apporter son soutien. Ce dernier a tenu à souligner "l'importance de cette marche blanche, pour montrer la volonté de s'opposer à la violence". "Cette famille est éprouvée. Il est atroce de perdre un proche dans ces conditions", a-t-il ajouté. Également présents, Henri Hippolyte, adjoint au maire du Port, Olivier Hoareau, conseiller municipal portois (Pour La Réunion) ou encore Lynda Hoarau, adjointe à la mairie de Saint-Paul et représentant la députée-maire Huguette Bello. "Il faut que les forces politiques mettent tout en oeuvre afin de stopper les violences faite aux femmes", a-t-elle indiqué.
Après avoir pris le départ, rue Robespierre, les proches de Prisca Sevaye ont déposé, chacun leur tour, des roses blanches à son domicile, là où elle a été poignardée, rue Bela Kun. Le défilé s'est ensuite arrêté devant la maison où la femme de 36 ans s'était réfugiée, quelques mètres en contrebas. A cet endroit, les enfants ont relâché leurs ballons pour "tatie Prisca".
Neuf jours après l'assassinat, la famille ne cachait pas son émotion. Pour le frère de Prisca, Camille, l'organisation de cette marche blanche est une "façon de lui dire au revoir". "Comme si Prisca était à nos côtés pendant le trajet", a-t-il confié, avant de s'interroger sur les motivations du meurtre de sa soeur : "on ne comprend pas le geste de Bénédict. C’est une personne que Prisca connaissait bien. Il donne sa version des faits, mais elle, elle n’est plus là pour donner la sienne".
La mère de Prisca Sevaye, des sanglots dans la voix, est bouleversée : "je suis désespérée, je n’ai pas de mots pour décrire ce que je ressens. Perdre une fille dans ces conditions, ce n’est pas facile à vivre. Je n’ai pas d’explication sur ce qui s’est passé. On veut comprendre pourquoi elle a été tuée." "La justice suit son cours, mais est-ce que ce sera suffisant pour rétablir la vérité, et pour les femmes victimes de violence ?", s'interroge, pour sa part, une amie de la victime.
La marche blanche s’est terminée vers 15 heures 15 à l’église Sainte-Catherine de la Rivière des Galets, où une messe a ensuite été célébrée à 16 heures. Ses proches ont rappelé le souvenir de la Portoise, mère de trois enfants.
Pour rappel, Prisca Sevaye avait été tuée de deux coups de couteau à son domicile de la Rivière des Galets, le 19 septembre dernier. Son meurtrier présumé, Bénédict Déliron a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
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