La campagne sucrière 2011 a démarré ce lundi 11 juillet dans le Nord et l'Est de l'île. Dès les premières lueurs de l'aube, tracteurs et cachalots se trouvaient devant l'usine de Bois-Rouge, plateforme de réception de la canne pour ce secteur. Un ballet qui se poursuivra jusqu'à la fin de l'année.
Livrés par les producteurs à Bois-Rouge, les chargements de canne sont pesés et échantillonnés par un centre technique indépendant afin de déterminer la richesse en sucre du chargement; le poids et la richesse déterminant le prix actuel de la canne. À la mi-journée, ce lundi, "l'usine de Bois-Rouge a fait plus de 50% du tonnage attendu, soit 3 500 à 4 000 tonnes sur 7 000 tonnes", indique Christine Lebon, responsable communication à Tereos Océan Indien. "Il faudra attendre ce soir pour voir les premiers sucres sortir", poursuit-elle.La canne livrée est ensuite déchargée sous les ponts roulants ou directement sur des tables latérales pour alimenter la chaîne à canne, où elle passera dans le défibreur, appareil constitué de marteaux montés sur un arbre. Les marteaux pulvérisent la canne sur une partie fixe : l'enclume. S'ensuit tout une série d'étapes minutieuses à la fabrication du précieux sucre.
Défibrée, la canne passe alors au travers d'un moulin à deux cylindres pour une première extraction du jus de canne. Elle passe ensuite dans le diffuseur où elle est arrosée avec de l'eau à 95°C. Par percolation, l'eau s'enrichit de saccharose. Après quinze passages sur toute la longueur de la diffusion, le jus obtenu est mélangé avec le jus du pré-extrateur pour constituer le jus brut de canne. Ce jus est ensuite stocké et réchauffé, puis décanté afin d'obtenir un jus clair.
Réchauffé à 120°c à travers cinq caisses d'évaporation, le jus donnera le sirop. Le sirop est ensuite cuit pour l'obtention d'une masse cristallisée, qui sera brassée puis centrifugée. Cette opération de centrifugation vise à séparer la liqueur mère des cristaux de sucre. La liqueur mère obtenue subira encore deux autres cycles de cuisson afin d'extraire le maximum de saccharose.
Blanc, blond, roux... Les sucres sont alors récupérés sous les centrifugeuses par un transporteur vibrant qui les aiguillent vers un sécheur refroidisseur. Ils sont ensuite chargés dans les camions étanches puis transportés vers les silos au Port.
A noter qu'à l'issue de ces trois cycles de cuisson, malaxage et centrifugation successifs, la liqueur obtenue, appelée mélasse est, elle, transférée à la distillerie pour la fabrication des rhums et alcools.
Jusqu'à la fin de la coupe, près de 160 employés saisonniers ou non seront jour et nuit au four et au moulin à l'usine de Bois-Rouge.
Dans le sud, l'usine du Gol accueillera ses premières cannes là partir du lundi 18 juillet 2011.
(Source: www.bois-rouge.fr)
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