Au lendemain de la révélation faite par France Mayotte Matin selon laquelle des rites funéraires sont organisés en toute illégalité à la maison de Mayotte à Saint-Denis, l'émoi se fait ressentir au sein de la communauté mahoraise de La Réunion. Non parce que ses membres ignoraient tout de ces pratiques - bien au contraire - mais parce qu'ils se demandent désormais qui va prendre en charge leurs défunts. Selon Ali*, membre de la communauté comorienne à La Réunion, "depuis une dizaine d'années, les rites funéraires sont organisés à la maison de Mayotte sans que personne ne trouve rien à dire". Selon lui, si cela se produit, c'est "parce qu'il y a un problème historique entre les deux principales communautés musulmanes de La Réunion, à savoir les indo-musulmans d'un côté et les ressortissants des Comores et de Mayotte de l'autre".
Comme le disait le journal France Mayotte Matin dans son édition du jeudi 18 avril, la maison de Mayotte à Saint-Denis s’est transformée en "chambre de rites funéraires clandestine". Une transformation qui date d’il y a déjà une décennie, à en croire le témoignage d’Ali*, musulman d’origine comorienne. "Pourquoi cette histoire sort aujourd’hui ?", interroge-t-il. "Ça fait dix ans que les rites funéraires sont organisés à la maison de Mayotte", assure-t-il. Selon lui, si les corps des défunts sont envoyés à la maison de Mayotte au lieu d’être pris en charge par les pompes funèbres ou des mosquées adaptées – ce qui est illégal –, c’est "parce qu’il y a avant tout un problème de fond entre les deux principales communautés musulmanes de La Réunion : les indo-musulmans et les ressortissants de l’archipel des Comores".
Ali a le sentiment que les Musulmans d’origine comorienne ou mahoraise sont "mis à l’écart" par la communauté indo-musulmane de La Réunion. "Les Comoriens et les Mahorais ont toujours été les sous-fifres de ces gens-là", dit-il. "Nos mères ont fait le ménage pendant des décennies pour ces gens-là et ont toujours été exploitées par eux", indique-t-il encore. Il ne faut certainement pas généraliser, mais visiblement, le sentiment d'être rejeté est fort. "Les Mahorais étant les derniers arrivés, ils ont remplacé les Comoriens pour le ménage. Ce sont eux qui sont les plus exploités maintenant. Et s’ils acceptent cette situation, c’est parce qu’ils sont en situation de grande précarité", ajoute-t-il. Ali pointe ainsi du doigt un problème plus large, "entre ceux qui ont de l’argent et ceux qui n’en ont pas".
Il souligne également "un manque de respect entre les deux communautés musulmanes". S’il considère qu’il y a "une très bonne entente entre eux au sein de la mosquée des Lataniers, ainsi que dans les mosquées de Sainte-Clotilde et du Port", il émet davantage de réserves sur les autres mosquées de l’île, où selon lui, "il existe une entente cordiale de façade".
Pour Ali, c’est pour cette raison que les défunts de la communauté mahoraise sont amenés à la Maison de Mayotte. "Il est difficile de faire des rites funéraires là où l’entente n’est pas bonne", dit-il. Selon ses dires, "les membres de la communauté indo-musulmane ne refusent jamais de s’occuper des défunts de la communauté mahoraise et comorienne. Mais ils font en sorte que cela ne se passe bien".
"Dans les mosquées de La Réunion qui sont tenues par des indo-musulmans, les cérémonies pour les défunts sont limitées, et il n’y a pas d’espace pour que les femmes se lamentent comme elles ont l’habitude de le faire à Mayotte et aux Comores", explique Ali. "Tandis que quand les cérémonies sont organisées à la maison de Mayotte, les ressortissants de Mayotte et des Comores retrouvent les traditions existantes dans leur pays", ajoute-t-il.
Quant au fait que les corps des défunts soient transportés jusqu’à la maison de Mayotte "sans que personne ne sache quoi que ce soit", comme l’indiquait France Mayotte Matin dans son édition de jeudi, il semble que cela ne soit pas une pratique si méconnue que cela. En effet, plusieurs témoignages des membres de la communauté viennent confirmer que les rites funéraires sont pratiqués à la maison de Mayotte depuis plusieurs années.
Dans un article paru jeudi, Imaz Press Réunion faisait part du témoignage d’un homme d’origine comorienne qui affirmait que les cérémonies funéraires étaient organisées à la maison de Mayotte "depuis un moment déjà". Selon lui, les organismes habilités pour le transport des corps "n'acceptent pas forcément de s'occuper des défunts mahorais (…)Pour ces associations, il ne suffit pas de dire que le défunt était musulman, il faut le prouver. Il faut être en mesure d'établir que la personne défunte allait régulièrement à la mosquée, ou du moins, qu'elle respectait les rites religieux et notamment qu'elle ne buvait pas d'alcool", dit-il.
Autre témoignage qui corrobore l'existence d'une certaine omerta, celui de Saïd*, également d’origine comorienne. Lui qui travaille en milieu hospitalier assure que "lors d’un décès à l’hôpital, des sociétés de pompes funèbres emmènent directement le corps du défunt à la maison de Mayotte".
Si les rites funéraires sont organisés à la maison de Mayotte depuis plusieurs années, on peut s’étonner du fait que la préfecture ne soit au courant de toute cette affaire que depuis "le courant du mois d’avril", comme l’ont indiqué les services de l’Etat à Imaz Press Réunion. Pour rappel, ces derniers ont déclaré "être au courant parce que le conseil général de Mayotte a saisi la préfecture dans le courant du mois d’avril pour demander l’autorisation d’organiser ces rites funéraires à la maison de Mayotte". La préfecture a toutefois précisé que pour le moment, ces rites mortuaires "ne sont pas autorisés" et qu’une réunion avait déjà eu lieu avec l’ARS (agence régionale de santé) à ce sujet.
L’on remarquera tout de même que si les autorités réunionnaises ont pris en compte la problématique, elles sont restées passives et n’ont pas cherché à savoir si les rites mortuaires étaient déjà mis en pratique à maison de Mayotte…
www.ipreunion.com
* prénoms d’emprunt
par ailleurs cessons un instant de faire comme si la communauté mahoraise et la communauté comorienne ont toujours étaient unis. Ceci est faux arrêtons de nous voiler la face , il ya toujours eu des frictions entre mahorais et comoriens cela ne date pas d'hier .prenons pour simple exemple le combat des "chatouilleuses" de Mayotte, contre les Comores. et aujourd'hui encore les mahorais se plaignent de l'immigration massive venue des Comores dans le but d'avoir accès à de meilleurs soins médicaux par exemple et de meilleurs conditions de vie.donc ne stigmatisons pas tel ou tel population .
C'est faux ! je suis 100% mahorais et je n'ai jamais étais rejeté par qui que se soit il n'ya pas plus de racisme qu'en métropole ! la communauté indo-musulmane accueille beaucoup de mahorais dans les Madrasats il n'y a jamais eu de problèmes de ce coté la! comment puis je laissé dire cela quand la plupart des mahorais sont très bien intégrés à la réunion? et inversement !
Le problème est plus complexe qu'il n y parait à première vue.
Des efforts sont effectivement attendus des deux côtés pour que les deux communautés puissent vivre pleinement en harmonie.
Je pense à mon avis qu'il faut revenir un peu en arrière sur l'histoire du peuplement de la Réunion.
En effet traditionnellement les hindous musulmans ont toujours eu " et je pèse mes mots " toujours eu comme "presque esclave" entendait par cette expression bonne à tout faire les comoriens. De part le faible niveau intellectuel des premiers comoriens qui ont peuplé la réunion. Les uns disposant l'argent et le savoir religieux , les autres une grande compassion pour autrui et le fameux retour un jour dans le pays.
Toutes leurs économies servant à aller financer des mariages aux pays. Cette faible communauté comorienne ne posait alors aucun problème aux hindous musulmans vu qu'ils ne représentaient qu'une petite fraction de la population musulmane de l'île.
Je note en passant qu'après presque 50 ans de cohabitation entre musulmans et comoriens , les seuls descendants métisses que les originaires des comores ont eu dans l'île l'ont été avec les créoles. Heureusement que les esclaves comoriens n'ont pas attendu les indiens musulmans pour fonder des familles. Ils font partie aussi même si ce n'est pas souvent dit de l'histoire du peuplement de la Réunion.
Jamais mais au grand jamais un indien musulman ne se marie "ou plutôt se mariait" avec un originaire des comores.
J'ai moi même fait l'expérience étant amoureux dans mon jeune âge d'une belle indienne. J'ai alors compris que les premiers migrants des îles ne pouvaient espérer fonder avec les indiens une communauté . Ce sont quand même des frères quand il faut leur dire quel bulletin glisser dans l'urne.
Aujourd'hui les donnes ont changé après la forte immigrations de la communauté mahoraise dans l'île et le renforcement de la communauté comorienne par des nouveaux apports d'intellectuels venant de métropole et des comores.
Cette communauté est en passe de devenir plus nombreux que les "zarabes". se pose alors tous les problèmes de gestion et de partage des espaces dédiés aux cultes. Il n'a jamais été dit ni écrit dans les archives, ni dans la mosquée de saint denis ou de saint pierre que les comoriens de l'époque ont contribué et en plus pour une grande part.
Le déni de cette communauté par les zarabes remontent de plusieurs générations. même si je peux comprendre que l'une des causes peut être une difficile intégration des comoriens et mahorais et une culture différente entre les deux communautés, l'une venant d'asie l'autre d'afrique.
Les origines des comores ont des rites funéraires qui sont différentes de celle des zarabes.
Les zarabes qui dirigent les mosquées refusent toute pratique de rite funéraires différent des leurs.
C'est pour cela que partout dans l'île les comoriens et les mahorais se battent pour avoir des espaces propres à eux dédiés à leur culte mais aussi à la culture car dans la pratique de l'islam aux comores en général le culturel et le cultuel se confondent presque.
Je vous laisse à vos réflexions.
Juste un mot pour les jeunes: vous ne pourrez jamais justifier d'un travail digne si vous travailler pour un zarabe. Formez vous à des métiers qualifiants et intégrer vous dans la société réunionnaise. Vous êtes l'avenir de la communauté musulmane de la réunion. Continuez surtout à pratiquer vos rites. La perte de l'identité culturelle vous fera perdre vos repères dans la vie.
Bravo imaz presse d'ouvrir le débat même si l'info n'est pas relayer.
Bonjour je suis d'accord avec EXPLORATEUR il a raison de dire sa moi je suis reunionnais et j'ai jamais etait raciste envers qui que se soit je parlai bien avec les comoriens et mem a ce jours j'ai des amis et je regrette pas (supprimé pour propos xénophobes - webmaster ipreunion.com) je me demande les parents questce qui font a part fait beaucoup d'enfants pour touché les alloc commence par deja faire leur education avant de faire des reproches aux hindo mulsulman dsl mais sais comme sa
Non mais il faut le voir pour le croire.. mis à l'écart ? la communauté indo musulmane n'a jamais rejeté ni refusé de prendre en charge une personne décédée de la communauté mahoraise et comorienne. De plus, les enfants mahorais et comoriens sont majoritaires dans les ecoles coraniques "indo musulmanes", et jamais ils n'ont été mis à l'ecart.Ils ne se sentent pas intégrés? peut etre ne se sont-ils pas intégrés ! peut être qu'il faudrait laver son linge dabord et donner une education correcte à ses enfants, être des membres ACTIFS de la société et apprendre à respecter les gens de la Réunion , musulmans ou non, avant de parler d'etre mis de côtés. peut etre que les gens ne le savent pas mais le racisme n'est pas autorisé en Islam ! c'est meme un grand péché. alors avant de pointer du doigt des indo-musulmans qui ont toujours soutenus les comoriens ou mahorais, peut être faudrait-il se regarder dans un miroir et se corriger soi-même
Il suffit de regarder rue marechal Leclerc vous avez toutes les infos
C'est bien de dire les choses, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac, il y a des bons et de mauvais partout
Ils nous prennent pour leurs esclaves et ils se donnent bonne conscience en nous donnant du travail pire que madame de saint gilles les hauts
Enfin un média qui ose le doigt qui existe depuis des dizaines d'années et que l'on essaye de cacher (ou de ne pas voir). Je suis franco-comorien et j'ai vu, je sais, comment sont traités les miens par certains de nos soi disant frères en religion. Bravo à Imaz Presse d'avoir posé clairement les choses