Barrages routiers : le préfet met en garde

"Pas de camping sur la voie publique"

  • Publié le 31 août 2009 à 18:00

Les barrages filtrants devraient être levées "dans les heures qui viennent", c'est ce qu'a annoncé le préfet de La Réunion, Pierre-Henry Maccioni, lors d'une conférence donnée ce lundi 31 août 2009. "J'ai donné toutes les instructions particulières et ciblées pour que la question soit réglée dans les heures qui viennent et que l'ordre public soit rétabli", a t-il précisé.

Il aura donc fallu attendre toute la journée avant que le préfet prenne la décision de procéder à l'évacuation des manifestants. Depuis 5 heures 15 ce matin, ces derniers bloquent la RN1 en partie au niveau de l'entrée de la route du littoral, dans le sens la Possession - Saint-Denis, et à hauteur de l'échangeur de Cambaie dans le sens Saint-Paul - Saint-Pierre .

"Je pensais qu'ils me contacteraient pour une rencontre", se justifie Pierre-Henry Maccioni. Les contacts ne s'établissant pas, il a décidé dans l'après-midi d'ordonner la levée des barrages. "Le camping n'est pas autorisé sur la voie publique", a t-il rappelé.

Quant aux modalités d'évacuation, le représentant de l'Etat est resté évasif sur la question. "Je souhaite que cela se fasse dans le calme", a t-il souligné. Il a demandé au sous-préfet de Saint-Paul d'aller à la rencontre des responsables syndicaux de l'Aveca et du collectif pour la défense des entreprises du bâtiment et travaux publics. "Il s'agit de la dernière somation" a prévenu Pierre-Henry Maccioni.

La rencontre entre le sous-préfet Thomas Campeaux et les porte-paroles du mouvement a eu lieu en fin d'après-midi. "Il est venu et il est reparti. Pour notre part nous restons là. Lorsque ce sont de grosses entreprises qui barrent les routes on les laisse faire, je ne vois pas pourquoi nous n'aurions pas droit au même traitement" commente Laurent Boyer de L'Aveca.

Concernant les revendications des deux organisations à l'origine du mouvement, il semblerait qu'elles aient été prises en compte. En effet, lors d'une rencontre entre le préfet et les membres signataires du protocole Novelli, notamment l'Unostra et la FNTR, une modification majeure a été apportée dans le document devant permettre la relance dans le secteur du BTP.

Elle concerne les mesures d'apurement des dettes sociales et fiscales. Initialement, était éligible à cette mesure une entreprise qui s'était mise à jour de ses cotisations salariales et patronales. Désormais, l'entrepreneur devra simplement présenter ses déclarations sociales et fiscales. "La suppression de cette barrière psychologique devrait donner plus de liberté au chef d'entreprise", a expliqué le préfet de La Réunion. Jusqu'alors, seuls 12 dossiers ont été reçus par les services chargés de les traiter.

Par ailleurs, Pierre-Henry Maccioni a annoncé qu'il appuierait la revendication des signataires du protocole Novelli. Ils demandent qu'une délégation soit reçue par secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation. "Localement, nous ne pouvons pas aller plus loin dans l'évolution de ce protocole", a t-il reconnu.

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