Le préfet a confirmé ce jeudi 9 février 2006 que 70 000 personnes, dont 20 000 cette dernière semaine, ont été contaminées en 11 mois par le chikungunya. Quant au nombre des décès liés indirectement au virus (les personnes souffraient d'autres affection graves) est désormais de 29. Par ailleurs, un groupe scolaire du Tampon (Sud) a été évacué après que plusieurs élèves se soient plaints de maux de tête. L'école avait été démoustiqué la veille
En début de matinée jeudi, les élèves des classes situées à l'étage de l'école primaire du 19ème kilomètres, ont commencé à se plaindre de maux de tête et de picotements aux yeux. Dans le même temps, une forte odeur suspecte planait sur l'établissement.Les enseignants ont fait sortir les enfants dans la cour. "Le directeur d'école m'a prévenu en milieu de matinée. Je me suis rendu sur place immédiatement. En concertation avec l'inspecteur d'Académie et en application du principe de précaution, nous avons décidé de fermer l'ensemble du groupe scolaire (maternelle et primaire - ndlr" souligne Didier Robert, maire du Tampon. Tous les enfants étaient rentrés chez eux en milieu de journée. Les reprendront normalement ce vendredi matin.
La décision d'évacuer l'établissement a été prise d'autant plus rapidement que l'établissement avait été démoustiqué la veille, mercredi, avec les insecticides chimiques distribués par la DRASS (direction des affaires sanitaires et sociales). En l'occurrence le fénitrothion et le téméphos. Or ces deux produits sont au centre d'une polémique sur leur dangerosité potentielle pour l'homme et l'écosystème. L'entomologiste André Yébakima et Jean-Paul Boutin de l'institut de médecine tropicale des armées ont indiqué mercredi que ces insecticides sont toxiques "comme tous les insecticides" mais qu'ils ne sont pas dangereux "à condition d'être correctement dosés et utilisés". Tous deux reconnaissent cependant ne pas savoir si lesdits produits sont correctement utilisés actuellement à La Réunion.
"J'ai adressé un courrier au préfet pour lui demander de communiquer clairement sur le protocole et les méthodes d'utilisation des produits mis à notre disposition par la DRASS" note Didier Robert.
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