Les accusés d’un viol présumé libérés en attendant leur procès criminel

  • Publié le 28 août 2025 à 14:20
  • Actualisé le 28 août 2025 à 17:17
Cour D'appel

Plus d’un an après une soirée dans le Sud qui a viré au drame, une affaire du viol présumé continue de diviser. Les deux accusés nient, mais la victime maintient sa version. Alors que l’un d’eux avait été placé sous contrôle judiciaire, l'autre qui demeurait en détention provisoire dans l’attente du procès prévu en 2026 vient d'être placé sous contrôle judiciaire. Son conseil a dénoncé la différence de traitement entre les co-accusés (Photo RB/www.imazpress.com).

Deux jeunes hommes d'une vingtaine d'années sont accusés d’avoir violé une jeune femme dans un champ de cannes, dans la nuit du 10 au 11 mars 2024, après une sortie en discothèque dans le Sud. Ils encourent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle. L’affaire, encore au stade de l’instruction, devrait être renvoyée devant la cour criminelle en 2026.

Selon la plaignante, après avoir croisé son ex-compagnon Jonathan* en discothèque et renoué brièvement une relation consentie, elle aurait ensuite été contrainte dans un 4x4 par les deux autres jeunes présents, Max* et Mikaël*. La jeune femme décrit deux rapports sexuels non consentis, accompagnés de violences, ainsi que le fait d’avoir été brièvement enfermée nue dans le coffre du véhicule.

 - Versions opposées -

Les deux mis en cause contestent. Max admet avoir accepté des caresses intimes, qu’il dit avoir immédiatement regrettées, expliquant être en couple et en projet de vie commune. Mikaël, lui, nie toute agression. Leurs avocats soulignent les contradictions du récit de la plaignante.

Sabrina* maintient pourtant sa version et affirme avoir subi deux pénétrations imposées. Le parquet relève en outre des concertations entre proches des accusés lors de l’arrivée de la police, qui auraient pu influencer les récits.

Placés en détention provisoire dès mars 2024, les deux jeunes ont suivi des parcours judiciaires distincts. Mikaël a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire alors que Max, lui, demeurait incarcéré.

Son avocat, Me Frédéric Hoarau, a dénoncé devant les magistrats de la chambre de l'instruction « deux poids, deux mesures » et a plaidé avec succès une nouvelle demande de libération pour son client ce mardi 26 août 2025. La chambre de l’instruction a rendu sa décision ce mercredi 27 août 2025 et donné une suite favorable à cette demande.

*Prénoms d'emprunt

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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