Rejugé depuis mercredi 24 septembre 2025 devant la cour d’assises de Saint-Denis, un professeur d’art martial originaire de Petite-Île a entendu ce jeudi soir le verdict de sa seconde comparution. En première instance, il avait été condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour viol et harcèlement moral sur l’un de ses élèves mineurs. La cour d’appel l’a condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Ses avocats ont plaidé l'acquittement (Photo : rb/www.imazpress.com)
Âgé d’une soixantaine d’années, Alain Tattevin, professeur d’aïkibudo, avait été reconnu coupable en 2023 d’avoir entretenu une relation sexuelle avec un adolescent de 16 ans, l’un de ses élèves. Le parquet avait estimé qu’il avait profité de son autorité et de son influence sur la victime pour obtenir des faveurs sexuelles. L’affaire avait marqué le monde des arts martiaux dans le Sud de l’île.
Durant ces deux jours de débats, l’accusé a reconnu la relation mais nié toute contrainte. Ses avocats, Me Iqbal Akhoun et Me Jean-Jacques Morel, ont insisté sur l’existence d’un lien affectif réciproque et sur la nécessité de distinguer une relation inappropriée d’un viol. La défense a martelé qu’aucun élément matériel ne prouvait une contrainte physique.
De son côté, la partie civile a mis en avant les multiples pressions subies par l’adolescent, notamment des centaines de messages insistants, parfois menaçants, que lui envoyait son professeur. L’élève a raconté s’être senti pris au piège, redoutant que son homosexualité soit révélée publiquement. Pour les magistrats, il s’agissait d’un rapport de domination incompatible avec la notion de consentement libre.
Après délibération, le jury populaire a de nouveau tranché. Le professeur d’art martial a été condamné à 14 ans de réclusion criminelle. L'avocat général avait proposé aux jurés et aux magistrats professionnels la peine de 18 ans de réclusion.
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Deux ans de plus en appel, c'est bien. Il faudrait qu'à chaque fois ils ramassent plus, çà dégorgerait les cours d'assises.