La procureure adjointe de Saint-Denis, Bérengère Prud'homme, a apporté des précisions sur l'opération menée ce mardi matin 21 avril 2015 à Champ-Fleuri ayant conduit au démantèlement d'un vaste trafic de voitures d'occasion. Plusieurs centaines de véhicules ont ainsi été frauduleusement écoulés depuis 2012. Trois personnes ont été placées en garde à vue, elles encourent jusqu'à 7 ans d'emprisonnement.
Très tôt ce mardi matin, un important dispositif policier a été déployé à hauteur d’un immeuble de la rue Jean-Cocteau, dans le quartier de Champ-Fleuri, "de façon à interpeller plusieurs personnes concernées par une enquête de travail dissimulé, de blanchiment de travail dissimulé ainsi que quelques qualifications connexes d’escroquerie, falsification de documents", a expliqué la procureure adjointe.
"Il s’agit d’une enquête démarrée depuis 2013, sur une activité dissimulée de ventes de véhicules d’occasion assez conséquentes, par une personne et son fils mineurs, qui ont écoulé, à ce stade de l’enquête, plusieurs centaines de véhicules sur la période concernée donc depuis 2012", a-t-elle précisé.
Cette affaire d’achat et de revente de véhicules d’occasion, effectués notamment par le biais de petites annonces, a nécessité de longs mois d’enquête pour aboutir au coup de filet de ce mardi, appuyé par d’importants moyens. "C’était nécessaire car une partie de l’opération se déroulait sur la voie publique avec plusieurs véhicules concernés qui devaient être identifiés et évacués, donc des nuisances importantes en terme de circulation routière, et puis surtout il fallait interpeller l’ensemble des personnes concernées simultanément pour éviter la fuite toujours possible et éviter la déperdition des preuves, documents, véhicules...", a souligné Bérengère Prud’homme.
Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, tandis que 14 véhicules, dont un deux-roues ont été saisis. Pour la suite, "on va attendre de voir comment se déroule les auditions et les dernières investigations", a poursuivi la procureure. "A priori, on s’oriente plutôt vers une convocation en justice pour une audience prochaine en correctionnelle", a-t-elle ajouté.
"On est sur des infractions qui font encourir 7 ans d’emprisonnement, certaines commises en récidive. Le père était déjà connu des services de justice, le fils aussi", a conclu la magistrate.
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