Cilaos : poursuivi pour des violences, des agressions sexuelles sur son petit-fils et des viols conjugaux présumés, il veut sortir de prison

  • Publié le 3 décembre 2025 à 09:22
  • Actualisé le 4 décembre 2025 à 10:50
tribunal de la cour d'appel

La chambre de l’instruction examinait ce mardi la situation de Maximin L., 63 ans, originaire de Cilaos. Décrit comme un tyran domestique, il est poursuivi pour des faits présumés de viols conjugaux, de violences habituelles et d’agressions sexuelles commis sur son petit-fils. Faute de place dans un auditoire criminel saturé d’affaires de violences sexuelles, il comparaissait non pas pour être jugé, mais pour décider de la prolongation de sa détention provisoire (Photo : sly/www.imazpress.com)

Selon l’enquête, de 2002 à 2022, Maximin L. aurait fait vivre à sa conjointe un véritable régime d’emprise : viols répétés, coups, pressions, surveillance constante, isolement, interdiction de quitter Cilaos, de travailler ou même de pratiquer une activité sportive. La situation a été révélée par le médecin traitant de la victime, qui a alerté le parquet face à l’état alarmant dans lequel elle se trouvait.

Entendue, la femme décrit des décennies de violences, un rôle d’objet, d’"esclave sexuel", et une domination psychologique mise en lumière par l’expert psychologue. Plusieurs témoins ont confirmé la détresse familiale.

- Des accusations d’agressions sexuelles sur son petit-fils -

Le dossier inclut également des faits commis sur son petit-fils : des attouchements en 2015 alors que l’enfant avait moins de 15 ans, puis des violences habituelles entre 2016 et 2020. L’adolescent évoque des gifles, insultes, menaces et pincements. Il présente des symptômes de stress post-traumatique.

Interrogé sur ces gestes, l’accusé aurait déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une perversion mais d’une manière de "connaître l’anatomie du jeune garçon".

Maximin L., la soixantaine, sans casier judiciaire, est décrit par les experts comme un homme violent "depuis son jeune âge". Il ne présente pas de trouble psychiatrique, mais ne manifeste aucune remise en question. Les rapports pointent une dangerosité criminologique importante et une forte consommation d’alcool.

Le parquet général évoque un risque de pression sur la victime, de réitération et de soustraction à ses obligations judiciaires et requiert la prolongation de la période de détention jusqu'à l'audience criminelle. 

- "Une chambre de torture" -

La victime, elle, a parlé de relations sexuelles imposées dans une "chambre de torture", où elle n’était selon ses mots "que sa chose". Le même climat oppressant se serait exercé sur les enfants du foyer.

Vêtu d’un tee-shirt blanc, cheveux ras, lunettes à monture bleue, ventre proéminent, Maximin L. est resté campé dans le déni. À la fin de l’audience,  il a simplement déclaré : "je n’ai jamais levé la main sur madame."

La chambre de l’instruction rendra sa décision ce mercredi.

is/www.imazpress.com/[email protected]

guest
1 Commentaires
Martha
Martha
9 heures

Ne laissez pas sortir ce monstre svp. Et si vous le faites placardez sa face de chien dans tous les journaux !