[PHOTOS/VIDÉO] Un incendie majeur toujours non contrôlé (actualisé)

Feu au Grand Brûlé : Plus de 2.000 hectares déjà calcinés, la pluie tombe enfin

  • Publié le 25 janvier 2019 à 17:36
  • Actualisé le 25 janvier 2019 à 21:34

Depuis quelques minutes, des averses s'abattent sur Sainte-Rose. La pluie, un élément qui pourrait diminuer l'intensité de cet incendie qui ravage le Grand Brûlé depuis ce dimanche 20 janvier 2019. À 19 heures 30 ce vendredi 25 janvier 2.000 hectares de végétation, soit plus de 2.200 terrains de foot, avaient déjà brulé. Les flammes ont menacé une partie de la RN2 mais les sapeurs pompiers ont réussi à les contenir en allumant un contre-feu. Le sinistre n'est toujours pas sous contrôle. La RN2 est fermée dans les deux sens entre la Cage aux lions (Sainte-Rose) et les rampes du Tremblet (Saint-Philippe). Une cinquantaine de sapeurs pompiers, cinq hélicoptères et une demie douzaine d'engins au sol sont engagés dans la lutte contre le feu. L'origine de cet incendie qualifié de "majeur" par les sapeurs pompiers, n'est pas encore été déterminée.

Situé dans le cœur du Parc national, le feu a déjà ravagé une large zone déserte entre Sainte-Rose et Saint-Philippe. Le secteur est compris entre la coulée de 2004 et la falaise limitant l’enclos. "Jusqu’à présent le feu se dirigeait vers la montagne. En raison des rafales de vents il a maintenant un axe de propagation inversé et se dirige vers la mer et donc vers la route" indique le lieutenant colonel Johnny Morin, conseiller technique du détachement d'intervention héliporté (DIH).

Le sinistre reste ce vendredi après-midi encore non contrôlé et non maîtrisé. "Nous ne sommes ni optimistes ni pessimistes quant à l’évolution de cet incendie" commente l’officier pompier interrogé par Imaz Press. Il ajoute : "je dirai que nous sommes plutôt dubitatifs face à un feu d’une telle ampleur".

 

 

- Le vent n'arrange rien -

Seule évolution jugée positive par les pompiers ce vendredi matin : la propagation du feu vers la RN2. "Depuis le début en plus d’un vent tourbillonnant, nous sommes gênés dans non interventions par un terrain fortement accidenté puisque nous sommes sur une coulée volcanique. Il sera beaucoup facile d’attaquer les flammes sur la route" expliquait alors le lieutenant colonel Morin.

Les flammes ont continué d'avancer dans le courant de la journée. "Nous avons mis en place un contre-feu sur la partie la plus menacée dans la route, c'est-à-dire que nous avons allumé un feu pour arrêter la partie du sinistre qui arrivait sur la voie de circulation. Cela a marché et le feu s'est arrêté" indique l'officier pompier.

Il restera ensuite à composer avec le vent. "Ce matin c’était plutôt calme, mais les rafales ont recommencé dans la journée" note l’officier pompier.

Un vent qui en plus d’attiser les flammes est vraisemblablement à l’origine de l’incident qui s’est produit ce jeudi après-midi.  Le drame a été évité de justesse lorsque la poche à eau – un bambi bucket -,  est venue frapper le rotor arrière d’un hélicoptère bombardier d’eau.

Incendie du Grand-brûlé : atterrissage d'urgence d'un hélicoptère bombardier d'eau

Le pilote, un professionnel confirmé, est parvenu à atterrir en urgence sur la lave refroidie. Sain et sauf mais fortement choqué, il a été pris en charge par les pompiers. L’hélicoptère est très endommagé (Photo d'illustration Hélilagon/Facebook).

Il n’y avait plus de sinistre d’une telle ampleur depuis les incendies de 2010 et de 2011 au Maïdo. Ces feux étaient d’origine volontaire. Ils avaient été allumés par un pompier pyromane condamné depuis  à 12 ans de réclusion. Près de 3.500 hectares de faune et de flore protégés avait été ravagés.

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Une internaute sur place nous a également envoyé des photos de l'incendie. Crédit photo : MBCH

www.ipreunion.com

 

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