Hakim Karki, ancien juge d’instruction à Mayotte, a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour le viol d’une enseignante commis en 2014. Déjà suspendu de ses fonctions depuis le début de l’affaire, il a été révoqué le 11 septembre 2025 par le Conseil supérieur de la magistrature. Cette décision met un terme à la carrière d’un magistrat jadis surnommé "le chevalier blanc" de la justice mahoraise, aujourd’hui déchu. (Photo www.imazpress.com)
Condamné en décembre 2022 à huit ans de prison pour le viol d’une enseignante à Mayotte, peine ensuite portée à dix ans en appel, l’ancien juge d’instruction Hakim Karki, 53 ans, a définitivement tourné la page de sa carrière judiciaire.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a prononcé sa révocation le 11 septembre 2025, estimant que les faits reprochés constituaient des manquements "incompatibles avec l’exigence de dignité" attendue d’un magistrat.
Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2014, une enseignante accuse le juge de l’avoir violée à Mamoudzou. Selon la plaignante, il l’aurait d’abord frappée avant de lui imposer des relations sexuelles forcées dans sa voiture puis à son domicile. Le magistrat ne nie pas la relation sexuelle mais affirme qu’elle était consentie. La plainte déposée dès le lendemain entraîne son placement en garde à vue, puis sa mise en examen.
Suspendu de ses fonctions, il est placé sous contrôle judiciaire.
Le procès, ouvert à huis clos en décembre 2022 devant la cour d’assises de Paris, a débouché sur une condamnation à huit ans de réclusion criminelle, après dix heures de délibéré. En appel, la peine a été alourdie à dix ans. Incarcéré à Château-Thierry, Hakim Karki a toujours nié les faits, se présentant comme victime d’un "complot".
- Une carrière brisée -
Avant cette affaire, Hakim Karki était une figure marquante de la justice mahoraise. Souvent surnommé "le chevalier blanc", il avait instruit plusieurs dossiers sensibles, dont l’affaire Roukia impliquant des membres des forces de l’ordre dans un trafic de drogue. Magistrat frondeur et souvent en opposition avec sa hiérarchie, il avait défrayé la chronique par ses querelles internes et ses relations jugées "critiquables" avec certains acteurs économiques.
Réuni le 11 septembre 2025, le Conseil supérieur de la magistrature a estimé que les faits reprochés et le comportement du juge "ont porté une profonde atteinte à la confiance et au respect que la fonction doit inspirer".
Sa révocation marque la fin d’un parcours judiciaire houleux, et d’une chute spectaculaire : celle d’un magistrat passé du banc des accusateurs à celui des condamnés.
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Une pourriture en moins
il aurait dû réfléchir avant si son morceau préféré lui gênait tant que sa il aurait dû le mettre dans un sachet de glaçons il aurait pas u de problème
Un magistrat qui se prenait intouchable
La honte pour la profession
Tu en sais quoi ??