Le procès du second accusé dans l’affaire de l’assassinat de Shana, 15 ans, s’est ouvert mercredi 5 novembre 2025 devant la cour d’assises des mineurs à Saint-Denis. Jugé à huis clos, le jeune homme, âgé de 16 ans au moment des faits, encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Deux ans après le drame survenu à Saint-Pierre, l’audience, qui doit durer quatre jours, replonge les familles dans l’indicible. Les débats se déroulent dans un climat pesant mais maîtrisé, où la dignité des parents de Shana contraste avec l’attitude glaciale de l’accusé (Photo rb/www.imazpress.com)
Dès l’ouverture du procès mercredi, la présidente de la cour a tenu à rappeler les règles du huis clos intégral, imposé pour protéger l’identité des mineurs impliqués. Contrairement au tumulte du premier procès — celui de la coaccusée condamnée en septembre dernier à 20 ans de réclusion criminelle —, cette audience se déroule dans une atmosphère plus apaisée.
Les familles sont arrivées en silence entourées de psychologues de l’Arajufa. La salle a été divisée en deux espaces distincts afin d’éviter tout contact direct entre les proches de la victime et ceux de l’accusé.
- Le rappel des faits, puis la douleur des parents -
La première journée a été consacrée au rappel minutieux des faits par la brigadier-chef du Service territorial de police judiciaire, avant l’audition des médecins légistes. Ce moment d’une extrême violence émotionnelle a contraint les parents de Shana à quitter le prétoire.
Revenus dans l’après-midi, ils ont livré des témoignages d’une sobriété bouleversante, retraçant la vie de leur fille et l’abîme laissé par sa disparition. "Debout malgré tout", le père et la mère de Shana ont incarné la force et la dignité dans une épreuve où chaque mot pèse le poids du chagrin.
- Un accusé impassible -
Depuis le début du procès, le jeune homme reste recroquevillé dans le box, les bras croisés, la tête basse. Froid, sans émotion apparente, il a répondu peu aux questions de la présidente et des avocats. Son interrogatoire, mené jeudi, n’a apporté que peu d’éclaircissements. Selon le père de Shana, présent à chaque instant, "il n’a donné aucune explication claire ni sur les gestes mortels, ni sur la préméditation".
Les expertises psychiatriques évoqueraient un profil fermé, peu enclin à l’introspection, avec un risque de récidive. Aucune trace de remords n’aurait été perçue pendant ses auditions pour le moment.
- L’ex-compagne et coaccusée entendue à la barre -
Mercredi après-midi, la jeune fille condamnée à 20 ans de réclusion criminelle a été extraite de Domenjod pour être entendue par la cour.
Ce jeudi, la cour a poursuivi l’examen du parcours de l’accusé à travers des témoignages d'anciennes connaissances, dont une ex-copine, les expertises psychologiques et psychiatriques. Plusieurs contre-expertises ont été demandées par la défense. Ce vendredi, un nouveau psychiatre a présenté ses conclusions suivies des témoignages de la mère et du beau-père du jeune homme et de témoins cités par la défense. Les éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sont intervenus ensuite pour présenter leur évaluation du suivi du prévenu et des mesures de sûreté envisagées.
Tous ces éléments devraient permettre au jury populaire de se prononcer lors de leur délibéré sur la levée éventuelle de l'excuse de minorité.
Les plaidoiries et les réquisitions de l'avocate générale sont prévues lundi, avant la plaidoirie de la défense. Le verdict sera rendu en fin de journée.
is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

Psychopate à cette âge, ça fait peut peur.
Un accusé froid et insensible, aucun regret, aucun remord, acte morbide prémédité, risque certain de récidive, l'excuse de minorité doit être levée avec une peine de sûreté maximale. La Société se doit de se protéger !