Il aurait indûment perçu 250.000 euros

Recherché pour des fraudes présumées aux prestations sociales à La Réunion, un ex ministre comorien localisé aux Comores

  • Publié le 10 avril 2025 à 11:10
  • Actualisé le 10 avril 2025 à 16:46
Dhoihir  Dhoulkamal

Dhoihir Dhoulkamal, ancien ministre comorien des Affaires étrangères, pourrait être entendu prochainement par la justice française. Localisé aux Comores, il fait l'objet d'un mandat de recherches par le parquet de Saint-Denis dans le cadre d'une enquête préliminaire pour des fraudes présumées à la caisse générale de sécurité sociale et à la caisse d’allocations familiales (CAF) de La Réunion. L'enquête préliminaire est ouverte depuis novembre 2020 à l'encontre de l'ancien ministre et de son épouse (Photo D.R.)

Le couple, présumé innocent, est soupçonné d'avoir indûment perçu plus de 250.000 euros d'allocations familiales et de RSA ces cinq dernières années selon un rapport de la CAF

L'affaire avait été révélée en 2020 par nos confrères du Journal de l'Île de La Réunion (JIR)

L'ancien ministre qui a obtenu la nationalité française en 2000 était officiellement domicilié à La Réunion, il résidait en réalité majoritairement aux Comores.

Parallèlement aux allocations versées la Caf, il percevait des indemnités allouées par les Comors pour son poste de député puis de ministre.

"Une telle fraude, c’est quasiment du jamais-vu dans ma carrière", avait confié un agent de la CAF à nos confrères de France Info.  Il avait précisé que les investigations ne couvraient que les cinq dernières années en raison du délai de prescription. L’organisme n’exclut pas que des fraudes plus anciennes aient pu être commises.

Selon les enquêteurs, l’épouse de Dhoihir  Dhoulkamal, domiciliée à La Réunion, n’aurait jamais déclaré les revenus de son mari. Elle est soupçonnée d'avoir bénéficier illégitimement d’aides sociales telles que les allocations de rentrée scolaire et les primes de Noël.

En parallèle de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Saint-Denis, la Caisse générale de la sécurité sociale (CGSS) a également déposé plainte contre Dhoihir Dhoulkamal.

Il est soupçonné d’avoir bénéficié indûment de soins médicaux pris en charge par la Complémentaire santé solidaire (ex-CMU), un dispositif réservé aux foyers aux revenus modestes.

L'enquête avait failli être entravée par l’immunité diplomatique du ministre comorien, qui le protégeait de toute action judiciaire en France.

Ce n'est plus le cas, Dhoihir Dhoulkamal a quitté son ministère en juillet 2024.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

 

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7 Commentaires
Imposable
Imposable
5 mois

Je paie des impôts comme beaucoup. Vérifier que c'est bien utilisé bordel de merde !

Basile
Basile
6 mois

L'état français se montre particulièrement bienveillant et laxiste vis-à-vis de ce genre de truand de haut vol alors qu'il se montre sans pitié pour les allocataires légitimes du RSA qu'il menace de priver de leur allocation s'ils n'acceptent pas de travailler 15 heures par semaine alors qu'ils ne trouvent personne pour les embaucher !
Justice de classe !

Phoénix974
Phoénix974
6 mois

Et bien sûr sans la complicité de certains élus aussi corrompus jusqu'aux os..

sophie
sophie
6 mois

4000€ d'alloc par mois pendant 5 ans alors qu'un employé qui a travaillé pendant 40 ans arrive péniblement à avoir 2000 € par mois en fin de carrière, ce monsieur est un génie ou alors l'Etat français est très généreux

achtung
achtung
6 mois

50K euros par ans d'allocs et pas de vérification sérieuses ? La CAF est également coupable.

Bertel974
Bertel974
6 mois

C’est la partie visible de l’iceberg. Ils doivent être nombreux dans le même cas!

le kiré totocheur de la pointe du diable, lé + cat
le kiré totocheur de la pointe du diable, lé + cat
6 mois

C'est une réalité en arrivant, pensant que c'est une caverne d'ali baba du fric facile.

Souhaitons que son cas va être un exemple dès que la justice mettra la main sur lui.

Quelle honte et rien détonnant où la corruption est d'actualité par des putschistes