La chambre de l’instruction a tranché : Lucinda*, 21 ans, interpellée en novembre 2024 à l’aéroport Roland-Garros avec plus de 15 kilos de stupéfiants dans ses bagages, ne sortira pas de prison. La valeur des drogues est évaluée à 500.000 euros. Sa demande de remise en liberté a été rejetée ce mardi 29 juillet 2025. Elle reste incarcérée au centre pénitentiaire de Domenjod (Saint-Denis) dans l’attente de son procès (Photo rb/www.imazpress.com).
Le 23 novembre 2024, Lucinda* est interpellée à sa descente d’un vol en provenance de Paris-Orly à l’aéroport de Saint-Denis. Dans ses bagages, les douaniers découvrent 2,6 kilos de cocaïne et 12 kilos de cannabis. Une cargaison estimée à près de 500.000 euros. Âgée de 21 ans, sans emploi, la jeune femme explique alors qu’elle a accepté de transporter la marchandise en échange d’une promesse de 3 000 euros, pour rembourser des amendes de train.
Selon ses déclarations, le réseau l’aurait sélectionnée après avoir évalué son "profil", avant de lui remettre une valise et de lui payer son billet. Elle devait tout documenter via l’application Signal, dès le départ jusqu’à son arrivée. Deux autres mules, liées au même réseau, ont depuis été interpellées. Une information judiciaire a été ouverte, et deux commanditaires métropolitians sont activement recherchés.
- Incarcérée depuis huit mois -
Incarcérée à Domenjod depuis huit mois, Lucinda a déposé une nouvelle demande de remise en liberté, examinée il y a une semaine par la chambre de l’instruction de Saint-Denis. Elle affirmait vouloir quitter La Réunion et s’installer dans un endroit isolé de l'Hexagone, loin de toute influence et avoir obtenu une promesse d'embauche pour travailler dans un abattoir. Elle soulignait aussi son absence de casier judiciaire, sa volonté de se soigner et de travailler par la voix de son conseil, le bâtonnier Me Laurent Payen.
Mais les magistrats n’ont pas été convaincus. Après délibération, ils ont refusé la demande. Lucinda reste donc en détention provisoire. Le parquet, opposé à sa libération, avait rappelé son manque de revenus, sa vulnérabilité à une récidive et surtout sa posture de non-coopération dans l’enquête. L’enjeu est également de permettre, à terme, une confrontation avec les commanditaires présumés, encore en fuite.
- Une mule peu coopérante -
Lucinda affirme ne pas vouloir recommencer, mais sa situation – jeune, isolée, endettée – la rend particulièrement exposée à la pression des trafiquants. Pour le parquet, elle ne s’est pas laissée piéger, mais a fait un choix. Elle devra désormais attendre en prison l’évolution de l’enquête avant son probable procès devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Elle encourt 10 ans d'emprisonnement.
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* Prénom d'emprunt
Pas de prison mais au bagne à vie. Espèce de pourriture...
Mette toute.
Penser mette sec
Que cette chose pourrisse en prison jusqu'à sa fin terrestre