[Vidéo] "Gaza brûle": intenses bombardements sur la ville après le soutien des USA à Israël, la Défense civile évoque "un massacre majeur"

  • Publié le 16 septembre 2025 à 14:14
  • Actualisé le 19 septembre 2025 à 13:13
Un enfant fouille les décombres d'une tour d'habitation détruite par un bombardement israélien à Gaza-ville, le 9 septembre 2025

"Gaza brûle" s'est réjoui, mardi, Israël Katz, ministre de la Défense du gouvernement génocidaire israélien.Il a affirmé la détermination d’Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l’armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a évoqué auprès de l’AFP "un massacre majeur"

"Gaza brûle. Tsahal frappe d’une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", s'est félicité Israël Katz sur X. "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu’à ce que la mission soit achevée", a ajouté le ministre génocidaire. 

Gaza, assiégée et affamée depuis des mois par Israël, a été touchée par ces bombardements forts et soutenus tôt dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué plusieurs témoins à l’AFP, peu après une visite à Jérusalem du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio visant à exprimer le soutien des Etats-Unis à Israël.

"Il y a des bombardements massifs et incessants sur la ville de Gaza et le danger ne cesse d’augmenter", a déclaré à l’AFP Ahmed Ghazal, un habitant de cette zone.

Cet homme de 25 ans a décrit une "explosion qui a violemment secoué le sol du quartier" peu après 01h locale mardi (0h mardi à La Réunion).

"J’ai couru dans la rue, sur le site de la frappe", "trois maisons" d’un bloc résidentiel "ont été complètement rasées". "De nombreuses personnes sont emprisonnés sur les débris et on peut entendre leurs cris".

Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré à l’AFP que "les bombardements se (poursuivaient) intensément dans toute la ville de Gaza", précisant que "le nombre de morts et de blessés (continuait) d’augmenter".

"Il y a des morts, des blessés et des personnes disparues sous les décombres suite à des frappes aériennes israéliennes visant un bloc résidentiel près de la place Al-Shawa dans la ville de Gaza", a-t-il détaillé, évoquant "un massacre majeur".

- "Soutien indéfectible" des États-Unis à Israël -

Le secrétaire d’Etat Marco Rubio est attendu à Doha mardi après avoir promis la veille à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

L’armée israélienne n’a pas commenté ces informations dans l’immédiat.

Dans un communiqué publié ce mardi matin et relayé par Haaretz, le Hamas estime Benyamin Netanyahou, Premier ministre du gouvernement génocidaire d'Israël "porte l’entière responsabilité de la vie des ses prisonniers dans la bande de Gaza".

"Le sort des prisonniers de l’armée israélienne dans la bande de Gaza est déterminé par le gouvernement terroriste de Netanyahou", a ajouté le Hamas, qualifiant le premier ministre de "criminel de guerre".

Le Hamas dénonce aussi la responsabilité du président américain Donald Trump, l’accusant de faire preuve d’un "parti pris flagrant envers la propagande sioniste et d’une incarnation flagrante du deux poids, deux mesures». L’administration américaine «porte une responsabilité directe" dans l’escalade du conflit, conclut le communiqué.

Lire aussi - Israël pilonne violemment Gaza-ville, Rubio lance un ultimatum au Hamas

- Reconnaissance d’un État de Palestine -

En Israël, Marco Rubio a aussi affiché la solidarité des États-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l’Arabie saoudite le 22 septembre à l’ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d’un État de Palestine, au côté d’Israël. Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s’oppose fermement à la création d’un tel État auquel aspirent les Palestiniens.

Marco Rubio a également averti mardi que le Hamas ne disposait que de quelques jours pour accepter un accord de cessez-le-feu au moment où Israël a lancé des frappes particulièrement nourries sur la ville de Gaza.

"Les Israéliens ont commencé à mener des opérations là-bas. Nous pensons donc que nous avons une très courte fenêtre de temps pour qu’un accord puisse être conclu" avec le mouvement islamiste palestinien, a-t-il déclaré à des journalistes.

"Nous n’avons plus des mois" mais "probablement quelques jours et peut-être quelques semaines", a déclaré Marco Rubio aux journalistes en quittant Israël pour le Qatar.

- Les dirigeants arabes et musulmans appellent à "suspendre l'adhésion d'Israël aux Nations unies" -

Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière.

Ce sommet conjoint exceptionnel de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) visait à hausser le ton face à cette attaque sans précédent à Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza.

Selon le texte final consulté par l'AFP, les dirigeants arabes et musulmans exhortent "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

Les voisins arabes du Qatar, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ainsi que l'Egypte, la Jordanie et le Maroc figuraient parmi les pays présents qui reconnaissent Israël.

Les dirigeants des Emirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc n'ont pas participé aux discussions, envoyant à leur place de hauts représentants. La déclaration finale appelle également les Etats membres à "coordonner les efforts visant à suspendre l'adhésion d'Israël aux Nations unies".

Les restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas, et les difficultés d’accès sur le terrain empêchent l’AFP d’y vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

La campagne de représailles israéliennes a fait plus de 65.000 morts dans la bande de Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.

www.imazpress.com avec l'AFP / redac@ipreunion.com

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ben
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2 semaines

boycott israel et usa