Roger Federer, la légende suisse du tennis, a donné le coup d'envoi des 24 Heures du Mans samedi à 16H00, sur le circuit de la Sarthe, lançant une 93e édition qui s'annonce trÚs disputée entre les prétendants à la couronne.
Dans les premiĂšres minutes, les Porsche et les Cadillac ont pris la tĂȘte, profitant de leurs bonnes positions sur la grille de dĂ©part.
AprĂšs deux tours de course, la Porsche N.5 roulait en tĂȘte devant deux Cadillac, dont celle de l'enfant du Mans SĂ©bastien Bourdais. Une autre Porsche complĂ©tait le carrĂ© de tĂȘte.
DerriÚre, la meute était déjà à leur poursuite. Les Ferrari et Toyota, données favorites, payaient des qualifications moyennes et un départ en milieu de grille.
2024 avait Ă©tĂ© une Ă©dition pour l'histoire, avec neuf voitures dans le mĂȘme tour Ă l'arrivĂ©e, du jamais-vu depuis l'Ă©dition inaugurale de la course en 1923.
2025 rĂ©unit toutes les conditions pour ĂȘtre une nouvelle "course du siĂšcle": 21 voitures de la catĂ©gorie reine au dĂ©part (les "Hypercars"), un duel attendu Toyota-Ferrari, Porsche en position d'arbitre et une meute de prĂ©tendants aux crocs aiguisĂ©s, BMW, Cadillac et les Français d'Alpine.
Difficile de rĂȘver plus beau plateau, rendu possible par la crĂ©ation en 2021 de la catĂ©gorie "Hypercars", qui a attirĂ© les marques les plus illustres de l'histoire du sport automobile.
L'équipe Toyota a pour elle l'expérience de cinq victoires consécutives entre 2018 et 2022. Rodée comme aucune autre, elle peut compter sur des pilotes solides et des mécaniques à la fiabilité presque à toute épreuve.
- La "référence" Toyota -
"Pour moi, Toyota reste la référence", assurait vendredi Loïc Duval (Peugeot), du haut de ses douze participations au Mans. Mais Ferrari, pour son retour dans la Sarthe en 2023, a réussi un coup de maßtre en remportant l'édition du centenaire. Et elle a récidivé l'an dernier, en battant Toyota de... 14 secondes!
Aux abords du circuit, les fans de la légendaire équipe italienne rencontrés par l'AFP doutent un peu: "On peut viser le podium", avance l'un des "tifosi", Alessandro Vecoli, venu avec trois de ses amis, qui s'attendent plutÎt à une victoire de Toyota, Cadillac ou Porsche.
Porsche justement, 19 fois victorieuse au Mans, reste sur des victoires aux 24 Heures de Daytona et aux 12 Heures de Sebring, aux Ătats-Unis, les deux autres grandes courses d'endurance, auxquelles les Toyota et Ferrari ne participent pas.
En retrait depuis le début de saison en championnat du monde, la firme de Stuttgart aligne quatre 963, trois d'usine et une privée.
DerriÚre, BMW, Cadillac et Alpine -dont les deux prototypes avaient abandonné l'an dernier- ont énormément progressé et se sont hissés au rang d'outsiders sérieux.
"On espÚre qu'ils finiront la course cette fois", disait samedi matin François Lebrun, venu de Seine-et-Marne avec des amis supporter la marque française. "On espÚre qu'ils feront un podium, ça serait beau ici au Mans", ajoutait-il.
- Plateau royal -
Sébastien Buemi, déjà quatre fois vainqueur au Mans avec Toyota, admet que le plateau royal rend le pronostic difficile: "j'aurais tendance à dire que nous, on sera là , mais tu n'es pas à l'abri d'une mauvaise surprise", a lùché le pilote suisse à la veille du départ.
Quant aux Américains de Cadillac, ils ont déjà réussi un gros coup en décrochant la pole et la deuxiÚme place des qualifications.
Les autres équipes, Peugeot et Aston Martin, sont a priori moins performantes et ne s'attendent pas à jouer les premiers rÎles.
SĂ©bastien Buemi assure que la recette de la victoire sera d'attaquer au maximum sans y laisser de plumes. Vu le niveau de la concurrence, "il ne faudra pas se promener, mais ĂȘtre capable d'opĂ©rer Ă un niveau trĂšs Ă©levĂ©, sans perdre le contrĂŽle, et juger Ă quel moment prendre des risques", dit-il.
AFP



