Justice

Attentats du 13-Novembre: Salah Abdeslam n'a pas fait appel, ni aucun autre des condamnés

  • PubliĂ© le 12 juillet 2022 Ă  10:51
  • ActualisĂ© le 12 juillet 2022 Ă  11:06
Salah Abdeslam (c) lors de la lecture du verdict du jury de la cour d'assises spéciale de Paris au dernier jour du procÚs des attentats du 13-Novembre, le 29 juin 2022

Salah Abdeslam, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour son rÎle dans les attentats du 13 novembre 2015, n'a pas fait appel de sa condamnation, a annoncé mardi à l'AFP le procureur général de Paris, Rémy Heitz.

"Aucun des vingt accusés n'a interjeté appel", a déclaré M. Heitz. "Le procureur national anti-terroriste et le procureur général prÚs la cour d'appel de Paris n'ont pas non plus fait appel de cette décision", a-t-il précisé dans un communiqué.

La décision de la cour d'assises spéciale de Paris "a donc acquis aujourd'hui un caractÚre définitif et il n'y aura donc pas de procÚs en appel". Le délai d'appel, de dix jours, expirait lundi à minuit.

Le 29 juin, et au terme de prÚs de dix mois d'un procÚs "historique", Salah Abdeslam était devenu le cinquiÚme homme en France condamné à la perpétuité incompressible, la plus haute sanction du code pénal qui rend infime toute possibilité de remise en liberté. Ses 19 coaccusés - six dont cinq présumés morts étaient jugés en leur absence - ont eux été condamnés à des peines allant de deux ans d'emprisonnement à la perpétuité.

Au cours du procÚs, le seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis a affirmé avoir "renoncé" à déclencher sa ceinture dans un bar parisien le soir des attentats, par "humanité".

Le gilet explosif dont Salah Abdeslam était porteur "n'était pas fonctionnel", remettant "sérieusement en cause" ses déclarations sur son "renoncement", a répliqué la cour dans son délibéré.

Elle a reconnu le Français de 32 ans coupable d'ĂȘtre le "coauteur" d'une "scĂšne unique de crime": le Stade de France, les terrasses parisiennes mitraillĂ©es et le Bataclan.

La défense du principal accusé avait vainement plaidé contre une "peine de mort lente" visant à "neutraliser définitivement un ennemi" et non un homme ayant "évolué" au cours de l'audience.

Contactés par l'AFP, les avocats de Salah Abdeslam n'avaient pas encore réagi mardi matin.

AFP

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