Noël, commerces, déplacements... l'arbitrage d'Emmanuel Macron est attendu cette semaine sur de lourdes questions, alors que monte l'impatience d'un allÚgement des contraintes imposées aux Français pour affronter la deuxiÚme vague de Covid-19. Le président fera une allocution télévisée à 23h, heure de La Réunion. (Photo AFP)
Le pic Ă©pidĂ©mique semblant franchi, le prĂ©sident promet d'utiliser son allocution tĂ©lĂ©visĂ©e, mardi Ă 20h (23h heure de La RĂ©union), pour apporter "de la clartĂ©" et "un cap" sur la crise sanitaire. "Rien n'est pire que l'incertitude et l'impression d'une morositĂ© sans fin", assure Emmanuel Macron au Journal du Dimanche: "Il faut de la cohĂ©rence, de la clartĂ©, un cap. Savoir ensemble oĂč nous allons et comment y aller". "C'est difficile, car la pandĂ©mie est par essence imprĂ©visible et mondiale", explique-t-il, "mais c'est la clĂ© de la confiance, qui elle-mĂȘme est la clĂ© du succĂšs."
Emmanuel Macron au JDD : "Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap" https://t.co/Hwig1v7fMD pic.twitter.com/H95KW0QWuQ
â Le JDD (@leJDD) November 22, 2020
Selon M. Macron, "il n'y a pas de fatalitĂ©. Les crises peuvent ĂȘtre, Ă la fin, des accĂ©lĂ©rateurs de progrĂšs. Nous devons ĂȘtre au rendez-vous de l'Histoire. Et la France a tous les atouts pour l'ĂȘtre".
Comme Ă chaque Ă©tape depuis le premier confinement en mars, le chef de l'Etat devra trancher en s'efforçant de concilier les impĂ©ratifs de protection sanitaire et ceux de l'Ă©conomie, sans parler du moral de la population de plus en plus affectĂ© par de longs mois de vie "normale" mise entre parenthĂšses. Et si l'exĂ©cutif a dit et rĂ©pĂ©tĂ© ces derniers jours qu'un dĂ©confinement Ă©tait exclu Ă ce stade, Emmanuel Macron s'apprĂȘte bien Ă desserrer la vis mardi.
Les "assouplissements (...) se feront en trois étapes au regard de l'évolution sanitaire et des risques liés à certaines activités : d'abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d'année, puis à partir de janvier 2021", a expliqué au JDD le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
ConcrÚtement, la réouverture des commerces est prévue "autour du 1er décembre", avec des protocoles adaptés. Mais "certains établissements, comme les bars et restaurants, continueront à connaßtre des restrictions." Par ailleurs, l'attestation pour se déplacer restera en vigueur.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement : "Les assouplissements du confinement se feront en trois temps" https://t.co/fV3n0iWCLx pic.twitter.com/aqPZvIQM7i
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Qu'en sera-t-il des cinémas et des théùtres, des salles de sport, des stations de ski ? Les prises de position venant de ces secteurs se sont multipliées ces derniers jours pour attirer l'attention de l'exécutif sur leurs difficultés, tandis que montait la critique des oppositions.
"La sociĂ©tĂ© française bourdonne de colĂšre, d'incomprĂ©hension et mĂȘme d'humiliation face Ă un exĂ©cutif qui se retranche derriĂšre le risque sanitaire pour imposer des rĂšgles d'interdiction bien souvent incomprĂ©hensibles et incohĂ©rentes", ont dĂ©noncĂ© samedi une vingtaine de dĂ©putĂ©s Les RĂ©publicains dans une tribune au site Atlantico.
La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, pointe de son cÎté un "excÚs de centralisme", et une erreur s'agissant de la fermeture des librairies. AprÚs avoir été reçus vendredi par le Premier ministre Jean Castex, les dirigeants de l'opposition ont dit leur impression - pour s'en plaindre - que tout était suspendu à la décision solitaire du président, symbolisée par les "conseils de défense sanitaire" qu'il préside désormais chaque semaine.
Une posture qui ne nuit pas pour l'instant à Emmanuel Macron, dont la popularité progresse dans une série de sondages. Le chef de l'Etat, qui explique depuis la rentrée qu'il faudra apprendre à vivre durablement avec le coronavirus, devrait également esquisser mardi sa stratégie en matiÚre de vaccins.
Selon Gabriel Attal, la France a déjà signé trois contrats avec des laboratoires, en a "au moins trois autres trÚs avancés, et d'autres en discussion", avec "en moyenne 30 millions de doses par contrat".
Dans le JDD, le porte-parole juge par ailleurs "intĂ©ressante", "Ă titre personnel", la possibilitĂ© de rendre obligatoire l'isolement des cas positifs et des cas contacts. "Beaucoup de nos voisins l'ont fait et j'entends des Français qui estiment subir des contraintes qui pourraient ĂȘtre allĂ©gĂ©es si nous concentrons les efforts sur les chaĂźnes de contamination", fait-il valoir.
PrÚs de 300 malades du Covid-19 sont décédés au cours des derniÚres 24 heures, mais le nombre de patients en réanimation poursuit sa décrue pour le 5e jour consécutif, selon les statistiques officielles publiées samedi. Plus de 48.500 personnes en France sont mortes du coronavirus depuis le début de l'épidémie.
www.ipreunion.com avec AFP


Encore du blabla pour fixer un cap, une ligne,... On a tellement l'habitude de ces discours qu'à la longue beaucoup s'en fichent, j'en suis! Je lirai comme d'habitude un bon thriller, au moins, ça me changera les idées!