Les avocats de Michel Fourniret, qui devait ĂȘtre entendu mardi et mercredi par la juge d'instruction chargĂ©e de l'enquĂȘte sur la disparition d'Estelle Mouzin en 2003, ont appelĂ© Ă la "prudence" sur les accusations formulĂ©es la semaine derniĂšre par l'ex-Ă©pouse du tueur en sĂ©rie.
"Les informations diffusĂ©es dans la presse Ă notre grande surprise doivent ĂȘtre abordĂ©es avec prudence et les plus grandes prĂ©cautions pour le respect de la prĂ©somption d'innocence", a dĂ©clarĂ© Ă des journalistes Me Vincent NiorĂ© en arrivant au tribunal de Paris avec Me CĂ©dric Labrousse, une vingtaine de minutes avant le dĂ©but de l'audition de leur client par la juge Sabine Kheris.
La semaine derniÚre, entendue par la magistrate, Monique Olivier avait, selon son avocat Richard Delgenes, accusé son ex-mari d'avoir séquestré, violé et étranglé Estelle Mouzin, 9 ans, à Ville-sur-Lumes (Ardennes) en 2003, dans la maison de la s?ur de ce dernier décédée quelques mois plus tÎt.
Ces nouvelles dĂ©clarations, qui complĂštent de premiĂšres accusations portĂ©es en janvier par cette femme de 71 ans, s'ajoutent Ă l'identification rĂ©cente de l'ADN partiel de la fillette, mĂȘlĂ© Ă d'autres traces, sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison prĂšs de Charleville-MĂ©ziĂšres, et ont relancĂ© l'espoir de retrouver son corps.
A 78 ans, Michel Fourniret, dont les dĂ©clarations alambiquĂ©es et les problĂšmes de mĂ©moire compliquent la tĂąche des enquĂȘteurs, avait fini par avouer en mars sa responsabilitĂ© dans cette affaire: "Je reconnais lĂ un ĂȘtre qui n'est plus lĂ par ma faute", avait-il dĂ©clarĂ© Ă la juge.
Il avait aussi estimĂ© "pertinent" le fait que le corps de la fillette puisse ĂȘtre dans l'une de ses anciennes propriĂ©tĂ©s des Ardennes. Mais des fouilles, menĂ©es fin juin pendant quatre jours dans la maison de Ville-sur-Lumes, ainsi qu'au chĂąteau du Sautou, une ancienne propriĂ©tĂ© de celui qui est surnommĂ© "l'Ogre des Ardennes", n'ont toutefois pas permis de retrouver le cadavre.
Michel Fourniret a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001 et condamnĂ© Ă la perpĂ©tuitĂ© incompressible, avant d'ĂȘtre Ă nouveau condamnĂ© en 2018 pour un assassinat crapuleux.
AFP



