EnquĂȘte

Disparition d'Estelle Mouzin: les avocats de Fourniret appellent Ă  la "prudence"

  • PubliĂ© le 25 aoĂ»t 2020 Ă  12:20
  • ActualisĂ© le 25 aoĂ»t 2020 Ă  15:47
Un avis de recherche lancé aprÚs la disparition d'Estelle Mouzin, sur un mur de Paris, le 15 mars 2003

Les avocats de Michel Fourniret, qui devait ĂȘtre entendu mardi et mercredi par la juge d'instruction chargĂ©e de l'enquĂȘte sur la disparition d'Estelle Mouzin en 2003, ont appelĂ© Ă  la "prudence" sur les accusations formulĂ©es la semaine derniĂšre par l'ex-Ă©pouse du tueur en sĂ©rie.

"Les informations diffusĂ©es dans la presse Ă  notre grande surprise doivent ĂȘtre abordĂ©es avec prudence et les plus grandes prĂ©cautions pour le respect de la prĂ©somption d'innocence", a dĂ©clarĂ© Ă  des journalistes Me Vincent NiorĂ© en arrivant au tribunal de Paris avec Me CĂ©dric Labrousse, une vingtaine de minutes avant le dĂ©but de l'audition de leur client par la juge Sabine Kheris.

La semaine derniÚre, entendue par la magistrate, Monique Olivier avait, selon son avocat Richard Delgenes, accusé son ex-mari d'avoir séquestré, violé et étranglé Estelle Mouzin, 9 ans, à Ville-sur-Lumes (Ardennes) en 2003, dans la maison de la s?ur de ce dernier décédée quelques mois plus tÎt.

Ces nouvelles dĂ©clarations, qui complĂštent de premiĂšres accusations portĂ©es en janvier par cette femme de 71 ans, s'ajoutent Ă  l'identification rĂ©cente de l'ADN partiel de la fillette, mĂȘlĂ© Ă  d'autres traces, sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison prĂšs de Charleville-MĂ©ziĂšres, et ont relancĂ© l'espoir de retrouver son corps.

A 78 ans, Michel Fourniret, dont les dĂ©clarations alambiquĂ©es et les problĂšmes de mĂ©moire compliquent la tĂąche des enquĂȘteurs, avait fini par avouer en mars sa responsabilitĂ© dans cette affaire: "Je reconnais lĂ  un ĂȘtre qui n'est plus lĂ  par ma faute", avait-il dĂ©clarĂ© Ă  la juge.

Il avait aussi estimĂ© "pertinent" le fait que le corps de la fillette puisse ĂȘtre dans l'une de ses anciennes propriĂ©tĂ©s des Ardennes. Mais des fouilles, menĂ©es fin juin pendant quatre jours dans la maison de Ville-sur-Lumes, ainsi qu'au chĂąteau du Sautou, une ancienne propriĂ©tĂ© de celui qui est surnommĂ© "l'Ogre des Ardennes", n'ont toutefois pas permis de retrouver le cadavre.

Michel Fourniret a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001 et condamnĂ© Ă  la perpĂ©tuitĂ© incompressible, avant d'ĂȘtre Ă  nouveau condamnĂ© en 2018 pour un assassinat crapuleux.

AFP

guest
0 Commentaires