Ce lundi 15 mai 2023, Emmanuel Macron, Président de la République, était l'invité du journal de 20 heures (heure de Métropole) de TF1. Ce que voulait le chef de l'État, "remettre en perspective les bonnes nouvelles de sa politique économique". Ukraine, réindustrialisation du pays, impôts… Emmanuel Macron a abordé plusieurs thématiques. Il a par ailleurs affirmé l'objectif d'une baisse d'impôts de 2 milliards d'euros pour les ménages.
Au cours de l'interview diffusée sur TF1, le président de la République a annoncé une baisse de la fiscalité de 2 milliards d'euros. "Il y aura une baisse d'impôts dans ce quinquennat concentrée sur les classes moyennes", a promis Emmanuel Macron.
Le président de la République souhaite faire un geste envers les classes moyennes, envers "les Françaises et les Français qui travaillent dur, qui veulent bien élever leurs enfants et qui aujourd'hui, parce que le coût de la vie a monté, parce que la dynamique des salaires n'est pas toujours là, ont du mal à boucler la fin du mois", a-t-il expliqué.
Mais quels impôts vont diminuer ? Le chef de l'État n'a pas répondu précisément à cette question. "J'ai demandé au gouvernement de me faire des propositions", a-t-il indiqué. Et à partir de quand ? "Quand la trajectoire budgétaire le permettra dans ce quinquennat, dans cette mandature", a promis le chef de l'Etat, expliquant qu'il fallait accompagner cette mesure de la poursuite de la défense du pouvoir d'achat et du plein emploi.
Le président de la République confirme d'ailleurs sa ligne. "Même lorsqu'il y a des contestations, on ne change pas, on ne fait pas tête à queue, on ne se dit pas d'un seul coup on va augmenter massivement les impôts, on arrête les réformes." Si le chef de l'État reconnaît que les grèves de ces derniers mois ont pu écorner l'image de la France auprès des investisseurs étrangers, Emmanuel Macron leur a rappelé qu'"il y a une violence intolérable et qu'il y a des manifestations", qui, malgré tout, "se passent dans le calme."
- Macron "assume" la réforme des retraites -
"Travailler plus longtemps, c'est produire plus de richesses", a-t-il déclaré. Emmanuel Macron a défendu une réforme "nécessaire parce qu'elle crée plus de richesse."
Concernant les critiques le visant et le qualifiant de méprisant, Emmanuel Macron s'est défendu, expliquant être "toujours allé au contact" des gens sur le terrain.
- De "nouvelles munitions" prochainement envoyées en l'Ukraine -
Au lendemain de la réception de Volodymyr Zelensky à l'Élysée, Emmanuel Macron a rappelé la stratégie de la France. "Aider l'Ukraine à résister, à organiser, au moment où elle choisira, une contre-offensive pour pouvoir ramener tout le monde à la table des négociations et dans des conditions qu'elle aura choisies, bâtir une paix durable pour elle."
Si Emmanuel Macron assure que la France a déjà livré "beaucoup", il annonce que de "nouvelles munitions" vont être envoyées en Ukraine. "On ne fait pas la guerre à la Russie, on aide l'Ukraine à résister face à l'assaillant russe. Ce qui veut dire qu'on ne livre pas d'armes qui permettraient d'atteindre le sol russe ou d'attaquer la Russie. Et on n'affaiblit pas non plus la capacité de la France à se défendre elle-même", a-t-il martelé.
Le chef de l'État a également profité de son intervention télévisée pour annoncer que la France allait permettre la formation de pilotes ukrainiens sur son sol. "Nous avons ouvert la porte pour former des pilotes ukrainiens en France, avec d’autres pays européens, avec les Américains", a déclaré le président de la République. "Les formations peuvent commencer dès maintenant", a-t-il encore indiqué, assurant que cela pourrait être fait avec "les pays européens qui y sont prêts".
- Macron se félicite des 13 milliards d'euros investis en France, grâce à Choose France -
En marge du sommet international Choose France qui s'est tenu lundi au Château de Versailles, Emmanuel Macron a par ailleurs tenu à saluer les 13 milliards d'euros investis par des entreprises étrangères, créatrices d'emplois dans l'Hexagone. "13 milliards d'euros investis, plus de 8.000 emplois sur le terrain. Les trois quarts de ces investissements et de ces emplois ils sont hors Paris."
"On réindustrialise et on attire", assure Emmanuel Macron, insistant sur le fait que les grèves récentes ont touché des entreprises publiques et pas privées.
- Des discussions sur le pouvoir d'achat -
Le président espère que l'inflation sur les produits alimentaires sera "absorbée (...) d'ici à l'automne" et affirme que le gouvernement va "rouvrir les discussions avec la grande distribution" sur le pouvoir d'achat. "On va mettre tout le monde autour de la table", dit Emmanuel Macron. "On veut qu'il n'y ait pas de marges exceptionnelles qui soient faites dans cette période", assure-t-il, ajoutant que "certains grands groupes agroalimentaires ont vite répercuter la hausse, mais ont moins vite répercuter la baisse" de l'inflation.
Emmanuel Macron a d'ailleurs terminé son entretien avec le présentateur de TF1 en soulignant l'action d'Élisabeth Borne. Cependant, il n'a pas répondu quant à son maintien ou non à Matignon. La Première ministre qui reçoit d'ailleurs ce jour et demain les syndicats.
- L'opposition fustige sa prise de parole -
Du côté des Insoumis, comme des élus du Rassemblement national, en passant par les socialistes, l'interview donnée par Emmanuel Macron ce lundi soir est très critiquée.
Jean-Luc Mélenchon, ironise sur Twitter après la prise de parole d'Emmanuel Macron : "Macron l'ami des riches est rentré de Versailles. Mais où est le Président de la République ? En France, ça nous manque."
#Macron l'ami des riches est rentré de Versailles. Mais où est le Président de la République ? En France, ça nous manque.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 15, 2023
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, estime que "plus qu’impopulaire Macron est minoritaire. Il méprise 9 actifs sur 10, tous les syndicats et l’Assemblée national".
"Au fil des entretiens, il semble qu’Emmanuel Macron fasse un déni de réalité sur le macronisme", estime Marine Le Pen. "Appauvrissement des classes moyennes, ensauvagement de la société, mépris pour la démocratie… Un autoportrait sévère mais juste !", ajoute-t-elle.
Au fil des entretiens, il semble qu’Emmanuel Macron fasse un déni de réalité sur le macronisme. Appauvrissement des classes moyennes, ensauvagement de la société, mépris pour la démocratie… Un autoportrait sévère mais juste !
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 15, 2023
Nous sommes prêts pour réussir là où ils ont échoué.
Le député François Ruffin a estimé que le chef d'Etat est "complètement hors-sol et ne comprend pas comment vivent les gens.
D'après lui, le président de la République "n'a rien à proposer sur le terrain" des salaires.
Mathilde Panot a quant à elle jugé Emmanuel Macron "déconnecté comme jamais". "Être impopulaire vaudrait brevet de courage".
Mensonges sur mensonges, autosatisfaction, Macron nous explique que tout va bien dans le meilleur des mondes. Grâce à lui, évidemment.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) May 15, 2023
Plus personne ne l’écoute. Plus personne ne le croit.
Il ne peut plus gouverner le pays.
La réalité déborde la Macronie.
Marine Tondelier a, elle, rebondi sur la réponse apportée par Emmanuel Macron aux Français qui l'estiment "méprisant". "Emmanuel Macron, pourriez-vous nous rappeler qui nous a menti en promettant une revalorisation des petites pensions à 1.200€ ou en nous présentant la retraite à 64 ans comme la seule solution pour combler le déficit?", a alors questionné la secrétaire nationale d'EELV sur Twitter.
« Le vrai mépris c’est de mentir aux gens » @emmanuelmacron pourriez-vous nous rappeler qui nous a menti en promettant une revalorisation des petites pensions à 1200€ ou en nous présentant la retraite à 64 ans comme la seule solution pour combler le déficit ?#Macron20h
— Marine Tondelier (@marinetondelier) May 15, 2023
Le président des Républicains a de son côté qualifié l'interview du président de "très longue, trop longue". "Un peu le sentiment que le président a parlé pour ne rien dire. Ce n'est pas la répétition des discours qui leur donne de la force", a ajouté Eric Ciotti.
Que reste t-il de cette allocution longue, très longue, trop longue.
— Eric Ciotti (@ECiotti) May 15, 2023
Un peu le sentiment que le Président a parlé pour ne rien dire. Ce n’est pas la répétition des discours qui leur donne de la force.
Les Français veulent un cap, de la clarté et de l'ambition : 2 milliards de…
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Le Monarque continue son exercice d’autosatisfaction, de mensonges et de mépris. Utiliser la guerre et le COVID pour justifier la réforme et oser dire qu’il y a eu peu de grèves. Toujours plus loin dans l’ignominie ! Un président seul, que personne n’écoute.