Le président Emmanuel Macron a fait part aux chefs de parti réunis mardi à l'Elysée de son souhait de nommer un nouveau Premier ministre "dans les 48 heures", ont indiqué des participants
Le chef de l’Etat a réuni autour de la table les chefs des partis politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre susceptible d’éviter une nouvelle censure.
Issu de la droite, l’ancien commissaire européen Michel Barnier, en fonction depuis seulement trois mois, a été contraint jeudi de démissionner, après un vote de censure historique à l’Assemblée nationale.
M. Macron avait à la surprise générale dissout l’Assemblée en juin, après la déroute de son camp aux européennes face à l’extrême droite. Les législatives anticipées ont abouti à une Assemblée fragmentée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite) sans majorité absolue.
L’entourage de M. Macron, qui avait enchaîné des réunions camp par camp ces derniers jours, a dit espérer que cette réunion collégiale des chefs de partis et présidents de groupes parlementaires dans une même salle du palais présidentiel, permettrait d’avancer sur un accord concernant une méthode« pour la nomination d’un nouveau chef de gouvernement.
Des partis de gauche ont quant à eux dit souhaiter que cette première réunion collégiale soit aussi la dernière.
"Nous souhaitons que ce débat ne puisse pas se prolonger sous ses auspices pour une raison simple, c’est que (M. Macron) n’est plus en situation aujourd’hui d’être l’arbitre des élégances", a commenté le patron du Parti socialiste Olivier Faure, en arrivant au palais présidentiel.
"La suite des discussions devrait plutôt se passer à l’Assemblée", a abondé la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier.
- "Compromis" -
Pour elle, pas question de participer "à un gouvernement "d’intérêt général" avec LR (Les Républicains, droite) ou des macronistes".
"Nous revendiquons très logiquement (...) un Premier ministre de gauche" qui soit "ouvert aux compromis", a martelé Olivier Faure, alors que l’alliance de gauche du Nouveau Front Populaire (NFP) a remporté les législatives.
Si les socialistes, écologistes et communistes sont bien là, le parti radicale de la France Insoumise (LFI), leurs alliés au sein du NFP, n’ont pas été invités, provoquant des tensions entre les partenaires.
"La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche", a regretté le chef du PS, assurant vouloir chercher une "solution" pour une "sortie de crise".
Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a de son côté appelé le reste du NFP "à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national". Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde : "Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous ?"
Pour montrer leur bonne foi, les participants de gauche à la réunion disent vouloir un changement de cap politique, notamment sur les retraites.
- "Loi spéciale" sur le budget -
L’hypothèse d’un Premier ministre de gauche est jugée de son côté »pas crédible« par le chef des députés LR Laurent Wauquiez, qui a assuré ses troupes que la rencontre élyséenne ne pourrait qu’être une occasion de parler de "la méthode pour obtenir une non-censure" et "en aucun cas" d’une "participation à un gouvernement ou sur un programme".
Le Rassemblement national (RN), pièce maîtresse de la chute du gouvernement Barnier, n’a, comme LFI, pas été convié mardi.
"Le critère c’est la logique de compromis, ni le RN ni LFI ne l’ont souhaité", explique l’entourage du président français.
La pression de nommer rapidement un nouveau chef du gouvernement est notamment liée à la situation financière du pays. Avec un déficit qui devrait dépasser les 6% du PIB cette année, la France affiche la pire performance des 27 États membres de l’Union européenne à l’exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3% autorisé par l’UE.
Alors que le gouvernement démissionnaire s’était fixé l’objectif de réduire le déficit public à 5% du PIB l’an prochain, le projet de budget n’a pas pu être voté en raison de la censure.
Un projet de "loi spéciale", permettant notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, sera présenté mercredi lors d’un conseil des ministres présidé par Michel Barnier, a indiqué l’Elysée.
Cette "loi temporaire" avait été annoncée par M. Macron dans son allocution télévisée après la censure du gouvernement, afin d’assurer "la continuité des services publics et de la vie du pays".
AFP
Cela fait plus de 48h qu’il nous dit qu’il faut le faire dans les 48h
Quelle bande de clowns, même pas drôles. Quel spectacle lamentable ils nous donnent tous ces politicards dans ce cirque qu'est devenue le milieu politique sous l'égide de l'Élysée. Certains ne veulent pas y aller,certains ne sont pas invités, d'autres y vont mais ne veulent rien lâcher.Et pendant ce temps-là,MACRON,le méprisant et méprisable enfumeur de l'Élysée fait le Kakou et amuse la galerie. Il se moque d'eux et au final, il fera ce qu'il veut et viendra nous expliquer pourquoi ce sont encore, comme toujours, les autres qui sont responsables de cette situation lamentable qu'il a toutefois provoquée par son incompétence. Et Brigitte ( la maman du petit) viendra nous dire(?) que "nous ne le méritons pas ". Quelle indignité. Rassurez-vous madame, je n'ai pas voté pour lui, je suis un mauvais français qui ne sait pas apprécier à sa juste valeur les mérites de cet homme remarquable qu'est Emmanuel MACRON 1er. Qu'il se barre alors et qu'il aille sévir ailleurs.